Ma Palme d'Or 2022
Lukas Dhont a vraiment l'art de choisir ses vedettes principales, on l'avait remarqué avec Girl (dont Victor Polster était l'âme pure), et ce Close nous le confirme avec ce jeune Eden Dambrine qui...
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le 29 mai 2022
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Je n'avais pas vu un film aussi touchant et émouvant depuis longtemps. Close fût une expérience cinématographique unique, tant au niveau visuel qu'au niveau émotionnel, et le travail du réalisateur Lukas Dhont ne peut qu'être salué.
Close raconte l'histoire de deux jeunes adolescents, Rémi et Léo, qui entretiennent une profonde amitié. Cependant, les remarques dont leur relation fait l'objet au collège local, vont venir brouiller leur relation, eux qui débutent à peine leur adolescence.
Close est un film au scénario aussi passionnant qu'imprévisible. Il faut être honnête, la réussite totale que constitue ce film est en grande partie dûe au talent des deux acteurs principaux, et en particulier celui du jeune Eden Dambrine (qui avait 13 ans au moment du tournage, 15 aujourd'hui), qui par son visage et sa capacité à l'animer avec une justesse et une émotion déconcertante, emporte le spectateur avec lui en un rien de temps. L'attachement et l'identification sont immédiats et très forts, évidemment de plus en plus alors que le film avance. Le talent des acteurs est appuyé par une réalisation fantastique, qui sait jongler entre des plans très proches des visages pour capter la moindre émotion, et des plans plus larges souvent très esthétiques qui viennent apporter une touche bienvenue de beauté et de couleurs à l'ensemble. Les scènes dans les champs de fleurs constituent justement un exemple incontournable, tant elles sont magnifiques.
Il faut le dire, l'histoire que nous raconte Close est tragique, sans rentrer dans les détails. Le film prend alors le risque de tomber dans l'exagération, le trop plein d'émotions, de s'enfoncer dans un registre mélodramatique systématique bien trop simpliste. J'ai eu plusieurs fois le sentiment que Close en faisait un peu trop pour certaines scènes, mais jamais ce n'est tombé dans l'excès, et cela n'enlève rien à la beauté absolue du film dans son ensemble. Certaines scènes sont absolument déchirantes, surtout lorsqu'elles sont accompagnées de la magnifique bande-son du film, et quel bonheur d'être triste, quel bonheur de ne pouvoir contenir ses larmes dans une salle de cinéma. Devant Close, on se sent vivant comme rarement devant un film, car le long-métrage vient chercher la part la plus sensible de nous-mêmes avec une subtilité déconcertante.
J'ai malgré tout ce regret que je ne peux me dissimuler, aussi ému que j'ai pu être devant Close. Je trouve que ce film nous abandonne avec trop de non-dits, trop de silences frustrants où l'on aimerait avoir des réponses, des éléments d'explication. Close ne dit pas ses propos avec des mots, mais avec des visages, des regards, des indices, chose que je trouve personnellement frustrante, surtout que cela semble parfois exagéré et systématique. Cela reste cependant du détail, et ce n'est pas ce qu'on retient du film, en témoignent des yeux encore humides...
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le 20 nov. 2022
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