Ma Palme d'Or 2022
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Par
le 29 mai 2022
54 j'aime
En refusant l’ellipse pourtant nécessaire à l’expression des non-dits comme l’auraient fait un Jean-Luc Lagarce (au théâtre) ou un Xavier Dolan (au cinéma), Close s’engouffre périlleusement dans une exploration des silences inhérents aux amitiés pré-adolescentes qui n’ont pourtant pas le temps d’advenir, que ce soit à l’écran ou dans l’épaisseur du scénario ; en résulte un mélodrame opportuniste malgré lui, maladroit et stéréotypé qui sonde désespérément les étendues florales et la brutalité des matchs de hockey pour y trouver les traces invisibles d’un deuil auquel on ne laisse aucun espace intime pour tenter de s’accomplir. Une tension paradoxale gouverne l’œuvre, faite de deux forces contraires : il y a d’un côté le personnage de Léo, qui vit dans l’immédiateté de ses sentiments et de ses humeurs, qui découvre les troubles d’une période indicible, incommunicable avec les adultes, et de l’autre le réalisateur Lukas Dhont qu’une maturité rétrospective conduit à tout faire signifier. Dit autrement, le geste esthétique de Dhont empêche les égarements de Léo, il ne dispose pas des détours suffisants pour éloigner une connaissance strictement personnelle, guère universelle des thématiques investies. Restent une première partie bouleversante qui capte la fracture entre enfance et adolescence par le biais d’une simple question formulée par une camarade de classe, ainsi que des comédiens remarquables.
Créée
le 7 oct. 2024
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