Comme le dit si bien l'affiche: "le crime est un poison, voici l'antidote.". Qui ça ? Cobra bien sûr ! Marion Cobretti pour les intimes, c'est à dire pour son coéquipier et pour les buveurs de Pepsi. Le gus a peut-être un prénom de gonzesse, il est tellement intense qu'il a un cobra gravé sur la crosse de son pétard (d'où le surnom), qu'il a constamment une allumette entre les dents (ça peut servir), et qu'il s'envoie tranquilou une petite rasade de soda avant de dézinguer un maniaque tellement méchant qu'il se gare sur une place handicapé et qu'il tire sur des melons. Intense, je vous dis !


Sur son petit nuage grâce aux succès de ses Rocky et autres Rambo, Sylvester Stallone peut absolument tout se permettre et il ne va certainement pas s'en priver. S'appropriant le roman de Paula Gosling (qui sera à nouveau adapté dix ans plus tard avec l'affreux Fair Game), il embarque avec lui les roublards Golan et Globus, le cinéaste George Cosmatos (qui l'avait déjà dirigé dans Rambo 2) et même sa Brigitte Nielsen de femme qui avait croisé le fer un an auparavant avec son célèbre rival autrichien.


Avec 25 millions de dollars en poche et une dégaine d'arme absolue reaganienne, le Sly est convaincu de mettre en boîte son Dirty Harry à lui, LE polar ultime qui va faire mouiller Chuck Norris et le Président en personne. Pari gagné ? Bah en fait non, le film ne fera pas le carton escompté et multipliera les nominations aux Razzie Awards, tellement le produit final est d'une connerie abyssale.


Oui mais voilà, si Cobra était déjà con à l'époque, presque trente ans plus tard, il est juste à se tordre de rire. Impossible en effet de conserver un semblant de stoïcisme face au spectacle offert à nos yeux nostalgiques d'une époque où on savait encore faire de la merde, ou encore face au jeu magistral d'un Stallone quelque part entre l'actor's studio et le je m'enfoutisme intégral.


Immensément drôle malgré lui, typique de son époque, Cobra a de plus le bon goût de faire court, d'aller droit à l'essentiel, proposant son lot de séquences bassement jouissives, culminant lors d'un siège franchement sympa. Cosmatos fait le boulot, la bande son est superbement à chier, les mises à mort sont forcément outrancières et le placement de produit est roi.


Objectivement mauvais et complètement con, Cobra devrait cependant faire marrer les grands malades comme moi l'ayant découvert en pyjama devant Ciné Dimanche, un pistolet à flèche dans la main, une cannette de Pepsi dans l'autre, et les étoiles pleins les mirettes, cela va de soit.

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le 28 mars 2015

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Gand-Alf

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