Suite au chef d'oeuvre "Exile on main Street", les Stones se lancent dans une immense tournée dans la contré de l'oncle Sam, c'est la première fois qu'ils retournent y faire des concerts depuis cette terrible fin d'années 1969 et le concert d'Altamont qui verra un jeune noir se faire poignarder par un hell's Angel.
Cette tournée sera immortalisée par Robert Frank avec ce documentaire "Cocksucker Blues" mais si on a effectivement quelques extraits de concerts (excellents !), il filme surtout les coulisses de la tournée.
On y voit notamment des prises de drogues (cocaïne, héroïne...), orgie (mais qui aurait pu être "mise en scène" par Robert Frank, notamment selon les propos de Keith Richards dans son autobiographie), baise dans un avion ou encore destruction de chambres d’hôtels par Richards. Mais tous ces faits s'appliquent tant aux Stones qu'à ceux les accompagnants, voire plus par ces derniers.
Le montage n’a pas vraiment de cohérences mais ce n’est pas dérangeant, on est happé par ce documentaire filmé caméra à l’épaule et qui dépeint les Stones dans toutes leurs splendeurs et leurs décadences. Certaines scènes sont vraiment marquantes et par forcément les plus explicite mais certains passages live (comme « Midnight Rambler » ou « Brown Sugar ») ou d’autres moments plus simple comme Keith jouant un blues sur piano. Charlie Watts semble bien souvent à l’écart de tout ca tandis que Richards parait bien souvent dans un état second mais surtout, toujours proche de sa guitare.
Documentaire foutraque mais vraiment à voir, montrant les Stones dans un mode de vie rock 'n' roll où l’excès, le fantasme, le sexe, la drogue et la musique sont clairement au rendez-vous, avec quelques moments mémorables, donnant un film dérangé et dérangeant.
Chanson qui donne son titre au film : http://www.youtube.com/watch?v=phr-y7tQYQo