Pour être franc, je n’avais pas l’intention de voir ce nouveau Disney/Pixar sur grand écran. Mais les rumeurs étaient plus qu’excellentes. J’ai donc bien fait, c’est formidable. En premier lieu, cela fait bien longtemps qu’un film d’animation ne m’avait pas enchanté comme cela sur le plan technique. Le graphisme est parfait, les couleurs somptueuses. Le montage et le son aussi. On passera sur les chansons, sur ce plan, cela reste du Disney, mais c’est rythmé et entrainant, musique mexicaine oblige. Le scénario n’est pas en reste. Voilà une très belle réflexion sur la mort et sur l’oubli (on échappe pas au couplet sur la famille, Amérique oblige, mais on a vu bien pire par ailleurs et c’est plutôt bien amené ici), une jolie et touchante histoire sur les racines et les ancêtres, tout autant que sur les rêves et la réalité. Et puis on a rarement vu un film parler des morts avec autant d’entrain. Le tout est plus mélancolique que drôle, même s’il y a pas mal d’humour. On s’attache facilement aux personnages. Il y a aussi un vrai suspens, des coups de théâtre et l’on tremble même parfois pour le jeune héros. L’ensemble est surtout fait avec beaucoup de tendresse et d’humanité, le tout agrémenté d’une belle émotion qui monte crescendo. Et puis mettre le Mexique à l’honneur dans le film d’animation le plus attendu de l’année est plutôt réjouissant à l’heure d’un Trump à la Maison Blanche. On ressort de là enchanté en ayant passé un moment délicieux qui nous distrait autant qu’il nous émeut. Lee Unkrich nous avait déjà enchanté avec Toy Story 3, il récidive aujourd’hui : Coco est une réussite totale, le meilleur Disney/Pixar à ce jour, qui plaira autant aux petit qu’aux grands. Une vraie splendeur donc.
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