Pendant pas mal de temps durant la projection de Coco j'ai cru être devant un Pixar mineur . C'est graphiquement somptueux comme d'habitude, l'animation est fluide et réaliste mais l'histoire bien que totalement ancré dans une culture mexicaine peu exploitée par le cinéma d'animation reste assez balisée et banale . Une quête spirituelle et familiale, un compagnon animal rigolo, un sideckick comique de service, une déclaration d'amour à la musique et un hymne à l'accomplissement de nos rêves voilà en gros les seuls ingrédients que ce Coco semblait pouvoir m'offrir.
Puis finalement ce Pixar nouveau va presque me prendre en traître en révélant tardivement la profondeur de son cœur et de son âme lors de son acte final ... De révélations en révélations certains personnages prennent une dimension émotionnelle insoupçonnée et le film qui semblait jusque là être un gentil divertissement vous compresse soudainement la poitrine et vous colle les larmes aux yeux dans un dernier acte tout simplement bouleversant d'émotion. Plus de doute alors ce nouveau Pixar est un grand Pixar . Après nous avoir parlé de la fin de l'enfance et de l'innocence avec Toy Story 3 , de la vieillesse et la solitude avec Là-haut , du sentiment de mélancolie avec Vice Versa , le studio à la lampe nous parle avec Coco de la mort , du pardon et du souvenir.
Je suis sorti de la salle les yeux embués de larmes avec dans la tête le magnifique visage ridé de Mama' Coco et dans le cœur une pensée douce et émue pour mes proches disparus.