Coco
7.7
Coco

Long-métrage d'animation de Lee Unkrich et Adrian Molina (2017)

Un garcon de 12 ans propulsé par son amour de la musique dans le monde des morts

Coco est un film d'animation américain réalisé par Lee Unkrich et co-réalisé par Adrian Molina, sorti en 2017. Sur un scénario élaboré par Adrian Molina et Matthew Aldrich, le film est basé sur une histoire originale de Lee Unkrich, Jason Katz, Matthew Aldrich et d´Adrian Molina. Coproduit par les studios Disney et Pixar, il est le 139e long métrage d'animation des studios Disney et le 19e film d'animation en images de synthèse des studios Pixar. Vu sur M6.


Présentation


Le film se passe au Mexique, un pays où la musique fait partie intégrante de la vie des habitants. Mais Miguel, un garçon de 12 ans, est né dans la famille Rivera où la seule allusion à la musique et aux musiciens est interdite depuis quatre générations, depuis qu’Ernesto, l’arrière-arrière-grand-père de Miguel est parti en abandonnant sa petite fille, Coco. Celle-ci, arrière-grand-mère de Miguel, est devenue une très vieille dame, à peine consciente, qui ne quitte pas son fauteuil. Pour vivre et élever sa fille, Imelda, la mère de Coco, est devenue cordonnière et depuis, toute la famille est vouée à fabriquer des chaussures.


Mais Miguel, qui a un don pour la musique et le développe en cachette, refuse ce destin.


Arrive la Fête des Morts qui, au Mexique, est une grande réjouissance. On décore et on fleurit de roses d’Inde (1) les tombes, on expose les photos des défunts de la famille sur des autels devant lesquels on dispose de la nourriture, pensant que, pendant le court laps de temps que dure la fête, les portes vers l’autre monde s’ouvrent et que morts vont trouver un passage vers le monde des vivants et leur rendre une visite. Cette fête est aussi accompagnée de grandes réjouissances publiques où la musique est bien entendu omniprésente… sauf dans la famille Rivera.


En voulant empêcher le chien errant Dante, un chien nu mexicain (2), de dévorer les offrandes laissées sur l’autel familial à l’intention des défunts, Miguel casse le cadre où se trouvait la photo de son arrière-arrière-grand-père Ernesto, de sa femme Imelda, et de leur fillette, Coco. Sur la photo, la tête d’Ernesto a été arrachée mais, en dépliant une partie de celle-ci, Miguel découvre qu’Ernesto tient une guitare blanche, reconnaissable entre toutes puisque c’est celle dont joue le célèbre musicien Ernesto de la Cruz et Miguel s’imagine que ce dernier est son arrière-arrière-grand-père.


Après que sa grand-mère, prise de fureur lorsqu’elle a découvert que Miguel jouait de la guitare, celle-ci la lui a brisée. Mais le petit garçon, décidé à prouver son talent durant le concours du Jour des Morts, entre par effraction dans le mausolée d'Ernesto et vole la guitare blanche, estimant que puisqu’il est son descendant, celle-ci lui appartient.


C’est là que les choses se compliquent. Puisqu’il a violé une sépulture pour prendre un objet qui ne lui appartenait pas, Miguel, en marchant sur des pétales de rose d'Inde, se retrouve propulsé au Pays des Morts.


Il y rencontre Hector, un squelette malchanceux qui risque de disparaître car personne, dans le monde des vivants, ne se souvient de lui.


Après mille péripéties dans le monde des morts, Miguel comprend qu’Hector est son véritable arrière-arrière-grand-père, que les succès du grand Ernesto sont en fait dus à Hector dont Ernesto s’est débarrassé en l’empoisonnant car il lui faisait de l’ombre.


Grâce à sa famille d’outre-tombe, Miguel va pouvoir revenir dans le monde des vivants et rétablir la vérité auprès de sa famille.


Mon opinion


J’avais vu la bande annonce de ce film lorsqu’il était sorti mais je n’avais pas pu aller le voir au cinéma. J’ai profité de son passage sur M6 pour le voir. L’histoire démarre bien mais devient difficile à suivre lorsqu’on est dans le monde des morts. Il n’y a rien de macabre dans ce monde, au contraire. Pour les Mexicains, ce monde est très coloré, parfaitement kitch et tout est traité avec un humour grinçant (on y croise même le squelette d’une Frida Kahlo complètement déjantée) à la Tim Burton, sans, hélas, la poésie que l’on trouve par exemple dans Edward aux mains d’argent. Quant à la musique, on aurait pu s’attendre à mieux pour un film sur la musique. A part une ou deux chansons accompagnées à la guitare qui sont assez belles, le reste est dissonant et par moments difficile à supporter. Le scénario est aussi trop complexe et aurait mérité d’être simplifié. On s’y perd entre les branches de la famille sur quatre générations. Dommage car l’idée de départ était bonne et nous fait découvrir des croyances peu connues des occidentaux. On est cependant loin du dessin animé pour enfants baignant dans les bons sentiments et les couleurs pastel.

Roland Comte

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