2018 est une nouvelle année charnière pour Nicolas Cage. Sept films au compteur, trois sortis directement en DVD en France (y compris le génial Mandy), un autre diffusé sur Netflix et un dernier toujours inédit chez nous sans compter deux films d'animation dont un salué par les Oscars. En ce qui concerne Code 2011, il appartient à la catégorie des navets sélectionnés par l'acteur pour finir de rembourser ses dettes.


Soit disant basé sur la fusillade de North Hollywood où, en 1997, deux braqueurs lourdement armés donnèrent du fil à retordre à la police de Los Angeles, le long-métrage aurait pu donner un thriller nerveux entre les mains d'un David Ayer mais entre celles de York Shackleton, sombre inconnu, le résultat est tout autre. Ne reprenant rien du fait réel, particulièrement mal écrit, essuyant des clichés de débutant (l'agent tenace d'Interpol, les bad guys surentrainés aux dialogues débiles, les flics nourris aux cafés Starbucks jouant aux héros, les fameux chargeurs aux balles illimitées), Code 211 ressemble plus à un téléfilm de seconde zone qu'à un thriller bourrin.


Outre la photographie dégueulasse, les cadrages amateurs et la direction d'acteurs inexistante (acteurs eux aussi de seconde zone), nous avons affaire hélas à un interminable prologue nous présentant de manière maladroite les motivations des méchants amenant en milieu de bobine ce fameux braquage ainsi que la confrontation avec la police. Un affrontement de balles pas si raté au final mais pas vraiment original ni pragmatique, Shackleton préférant miser sur les moments "dramatiques" bas de gamme et les exagérations absurdes (l'ado forcé de faire une balade avec des flics pour apprendre de ses erreurs et qui se la joue MacGyver était-il vraiment indispensable ?).


Quant à ce bon vieux Nic, il aurait tout aussi bien été remplacé par Wesley Snipes ou Tom Sizemore qu'on n'aurait pas vu de différence, l'ancien Ghost Rider s'efforçant de proposer une interprétation un tant soit peu poignante en dépit de son premier rôle étouffé par des seconds envahissants. Au final, Code 211, mot codé de la police désignant un braquage, aurait pu être bien meilleur sans les artifices habituels qu'il propose ni les fanfaronnades que les scénaristes ont jugé bon d'inclure à un récit inutilement longuet et par conséquent bien moins efficace.

MalevolentReviews
1

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Pires films 2018, Les pires films avec Nicolas Cage et La Case DTV

Créée

le 30 juil. 2019

Critique lue 577 fois

1 j'aime

Critique lue 577 fois

1

D'autres avis sur Code 211

Code 211
LaurentP
7

Critique de Code 211 par Steve M

Une fois n'est pas coutume, Nicolas Cage nous offres une grande prestation. Ce Thriller m'a scotché de par son réalisme ! De retour d'Afghanistan, quatre mercenaires sont en quête d'un butin caché...

le 17 avr. 2019

4 j'aime

Code 211
pierrick_D_
2

Critique de Code 211 par pierrick_D_

Un groupe de mercenaires américains opérant en Afghanistan revient au pays pour y dévaliser une banque dans une petite ville de province.Mais le braquage est perturbé par l'intervention d'une...

le 8 avr. 2019

4 j'aime

Code 211
Fatpooper
5

L'affiche fait un peu croire à un film de science-fiction...

C'est pas aussi vilain que je l'aurais cru. L'intrigue comporte ses défauts ; par exemple la mise en place est longue, on se croirait presque face à un film choral tant on perd du temps sur des...

le 13 nov. 2018

4 j'aime

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

68 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

44 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

40 j'aime

10