Assommé...
Le dernier Resnais s'avance masqué : la première demi-heure, presque irritante, nous propose un nouveau marivaudage léger, actionnant avec trop de théâtralité et une emphase en peu grotesque, des...
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le 19 oct. 2016
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Le dernier Resnais s'avance masqué : la première demi-heure, presque irritante, nous propose un nouveau marivaudage léger, actionnant avec trop de théâtralité et une emphase en peu grotesque, des mécanismes déjà vus dans ses deux précédents films. Si l'on s'émerveille sur la mise en scène acérée et l'inventivité constante des décors et de la construction narrative, on se résigne à un nouveau Resnais mineur, signe de fossilisation de ce grand metteur en scène. Puis, insensiblement, quelque chose bascule : vers la douleur d'abord, quand des monologues hébétés s'insèrent dans la fausse légèreté de la comédie... Puis vers l'horreur pure, lorsque, enfin, Resnais dévoile son véritable propos, qui n'a donc jamais été les peines de cœur et les illusions déçues : tout simplement la Mort, solitude extrême, et les pièges que nous nous tendons à nous-mêmes en voulant y échapper. La fin ne laisse le choix au spectateur assommé que de quitter la salle en silence. [Critique écrite en 2006]
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le 19 oct. 2016
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