Elagage en règle
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le 18 sept. 2016
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Parmi les adaptations de Stephen King, les drames les moins horrifiques se sont quasiment toujours avérés les plus poignants et les plus réussis. Ainsi, après le succès des Évadés et de La Ligne Verte, les studios Castle Rock ont décidé de continuer sur leur lancée en adaptant le roman court "Crapules de bas étage en manteau jaune", assez méconnu et traitant de l'amitié entre un jeune garçon et un énigmatique vieil homme doté de pouvoirs psychiques...
Le scénario est confié au vétéran William Goldman (qui avait déjà adapté "Misery" et "Dolores Claiborne" la décennie précédente) tandis que la mise en scène s'octroie à Scott Hicks (La Neige tombait sur les cèdres). Mais n'est pas Frank Darabont qui veut et Cœurs perdus en Atlantide s'avère être l'un des films adaptés de King les plus insignifiants.
Pourtant court, le film parait interminable, et on en sort désintéressé. La faute principalement à un rythme caoutchouteux, une mise en scène anecdotique, de pauvres dialogues et un manque de savoir-faire. Aucune scène ne viendra nous marquer, nous coller à la rétine, quelle qu'elle soit. Il y avait pourtant matière à éblouir le spectateur, à le ramener à la tendre époque des 60's, à l'émouvoir face à une amitié impossible entre un enfant rêveur et un vieux briscard, à le terrifier par le biais de mystérieux hommes en noir tapis dans l'ombre. Niet. Scott Hicks filme sans idées de mise en scène, sans panache, sans fougue, sans humour.
Même ce pauvre Anthony Hopkins, confirmé et attendrissant, et le jeune (et aujourd'hui regretté) Anton Yelchin ne peuvent sauver le long-métrage de l'indifférence, leur alchimie étant tout au plus correcte mais en rien mémorable. La nouvelle n'était pas bien passionnante mais restait dans l'ensemble sympathique, la plume de King restant sans pareille. Ici malheureusement, c'est d'une platitude désarmante, surprenante de la part du scénariste de Marathon Man et Princess Bride, qui retranscrit à la lettre les pages originales sans y apporter une dimension cinématographique. Pas forcément ennuyeux mais dispensable et oubliable.
Créée
le 29 sept. 2020
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