Produit en pleine explosion de la Blaxploitation, Coffy est le film qui a fait de Pam Grier une star du genre, une actrice mythique de la contre-culture américaine. Authentique amazone, première véritable héroïne d'un film de ce type, un polar d'action à tendance érotique, elle utilise toutes ses ressources physiques en incarnant une justicière urbaine à l'aide d'armes à feu (un fusil à pompe notamment avec lequel elle descend une armada de mafieux) et de ses propres armes naturelles, sa sexualité, puisqu'elle utilise aussi ses charmes et sa poitrine légendaire pour séduire des trafiquants de drogue qu'elle élimine telle une mante religieuse. Certaines tenues mettent ses formes vraiment en valeur.
Le scénario est assez classique, en évitant habilement les pièges du manichéisme racial, et se révèle très similaire au film suivant de Pam, Foxy Brown où elle est encore une vengeresse, car ce film était destiné à être une suite directe à Coffy, mais finalement, les 2 films sont indépendants.
Réalisé par Jack Hill (qui réalise aussi Foxy Brown) avec un budget très minimaliste, c'est un film sec, rugueux et brutal, qui se trouve être un des plus réussis du genre depuis les Nuits rouges de Harlem, un des plus gros succès de la Blaxploitation, et surtout un film qui va élargir l'audience de ce type de films vers un public blanc. Du cinéma bis de qualité !