Coherence
6.8
Coherence

Film DTV (direct-to-video) de James Ward Byrkit (2013)

Des amis se retrouvent lors d’un dîner, ils boivent, rient, en somme ils passent une bonne soirée, rien de bien extravagant pour ce pitch de départ. Jusqu'à ce que la physique quantique vienne s’en mêler!

Une comète passe près de la terre, bouleversant les lois physiques d’une banlieue américaine et exacerbant les tensions sous-jacentes d’un petit groupe d’amis. Ils se retrouvent alors victimes de la plus redoutable des expériences qui soit pour un félin, le chat de Schrödinger. En effet, lors du passage de la comète le courant est coupé. C’est à ce moment que l’histoire quitte la banlieue, pour nous emmener dans la quatrième dimension (ou plus précisément dans une dimension régit par les lois quantiques).

Allégorie du chat de Schrödinger, le groupe est ici assimilé au chat et la banlieue représente la boîte, censée s’ouvrir après le passage de la comète. Dans l’expérience, le chat est enfermé dans une boîte avec une fiole de poison ; le chat est à la fois vivant et mort (état quantique de superposition), selon l'interprétation de Copenhague. Pourtant, si nous ouvrons la boîte, nous pouvons observer que le chat est soit mort, soit vivant (venant contredire l’état quantique de superposition). C’est la mesure, ici l’observation, qui donne son état au système (un chat mort ou vivant).

Après cette petite parenthèse quantique, nous retrouvons nos personnages, qui se rendent peu à peu compte que le monde tel qu’ils le percevaient n’est plus. Il est remplacé par un univers plus complexe et bizarre, qui va les mener tout droit à l’implosion de leur groupe et au drame humain, qui est au centre de l’histoire. Mélangeant habilement voyage dans le temps et dimensions parallèles (qui représentent les états de superpositions quantique), le film nous emmène dans un tourbillon où l’inconnu et la peur prennent le pas sur la raison. Ainsi, des dissensions apparaissent dans le groupe au fur et à mesure que les personnages perdent pied. De plus, alors que les faux-semblants volent en éclats, on voit ces personnages essayant d’échapper à leur vie et retrouver une réalité proche de celle qu’ils imaginaient. A l’instar du personnage principal Emily (Emily Baldoni), qui n’a pas fait les meilleurs choix dans sa vie, et qui donc, tente par tous les moyens de se rapprocher de son idéal de réalité.

Le casting regorge d’acteurs du petit écran américain, on retrouve notamment Nicholas Brendon alias Xander Harris dans Buffy contre les vampires. Il se parodie lui-même en jouant un acteur ayant eu du succès par le passé, mais aujourd’hui sans réel emploi et enclin à la boisson.

On regrettera une fin qui est à mon avis un peu trop vite emballée mais qui ne retire rien au charme de cette petite production, qui est le premier film de James Ward Byrkit.
cinemadegenre
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le 8 oct. 2014

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