Marius, talentueux tondeur de moutons, toiletteur pour chiens et coiffeur de poupées, a l'ambition, en ouvrant un salon dans la capitale, de devenir le coiffeur du Tout-Paris. Il y parvient, devenant le célèbre Mario que les dames s'arrachent au coeur d'une comédie faite pour Fernandel et comme écrite -grossièrement- pour lui.
Fantaisie superficielle et sans unité, parfois vaudevillesque (on voit l'origine théatrale du sujet) quand le succès de Mario le conduit à quelque escapade extra-conjugale, souvent graveleuse quand l'art du coiffeur éveille les pulsions sensuelles de ses clientes, le film de Jean Boyer développe comme attendu un comique plutôt épais à base de bourgeoises caricaturées et de formules un peu sottes ("ici on fait de la permanente, pas du permanent", "tu voudrais que je te mélasse à cette mélasse"...). L'abattage de Fernandel et le rythme de la comédie sauvent en partie l'entreprise; mais Boyer passe à côté ou survole le seul intérêt que pouvait procurer le personnage: sa transformation en joli-coeur et sa vanité.
Anecdotique.