Dans de sales draps
Ginger Rogers est dans de sales draps : soit elle témoigne pour faire extrader un gangster, soit elle retourne illico en prison. Un flic corrompu (Brian Keith) et un procureur droit dans ses bottes...
le 9 août 2019
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Il s'agit d'un flm noir de Phil Karlson adapté excellemment d’une pièce de théâtre à suspense de Lenard Kantor (Dead pigeon).
Les dialogues signés William Bowers sont un délice. Ce dialoguiste hors pair a beaucoup oeuvré dans le cinéma noir; ne citons que les très réussis (souvent largement grâce à lui) Larceny de George Sherman (1948), Abandoned de Joseph M. Newman (1949) et L’Implacable et Dans la gueule du loup de Robert Parrish, tous deux tournés en 1951. Les réparties cinglantes et inspirées de Ginger Rogers lui permettent de donner une performance dramatique inattendue. Certes, elle s’était déjà illustrée dans des drames, dont quinze ans plus tôt Kitty Foyle de Sam Wood qui lui avait permis de remporter l’oscar de la meilleure actrice mais son interprétation ici est l’une de ses plus convaincantes.
Si Edward G.Robinson s’illustre en procureur qui se bat pour faire tomber le ponte du crime organisé, c’est Brian Keith en ange gardien malgré lui, chargé de protéger ce témoin récalcitrant qui est son principal partenaire. Son côté bourru se confronte à un mur blond qui relance très bien ses piques.
Peu présent, Lorne Greene (héros noble de la télévision plus tardivement dans le rôle du patriarche de Bonanza puis du commandant de Galactica) impose une présence inquiétante en mafieux qui veut à tout prix éviter un procès fiscal ressemblant à celui qui défit Al Capone.
La mise en scène n’accuse pas trop le poids de l’adaptation théâtrale malgré le quasi huis-clos d’une action resserrée dans une chambre d’hôtel, grâce aux scènes d’extérieur savamment intégrées et à quelques beaux angles de vue tournés dans un anamorphique élégant qui permet d’intégrer savamment de multiples détails à l’écran, presque sans en avoir l’air.
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le 9 févr. 2018
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