Ce n'est pas la surprise du siècle, ni la grande frousse nostalgique que laisse sous-entendre son affiche typique des films d'horreur d'exploitation des années 70. Cold Ground prend l'essentiel d'un matériau de base déjà bien lessivé depuis plus de vingt ans sur tous les continents de la planète et le trousse correctement en respectant un cahier de charges classique. Dans sa structure, il n'étonnera personne tant il reprend le cheminement classique à savoir préparatifs / découverte de l'équipe / découverte des premiers signes de danger sur le chemin / disparitions et ainsi de suite.
Malheureusement, force est de constater que l'on s'ennuie ferme pendant ce périple journalistique dans la neige. Il faudra attendre (atteindre?) les 3000m d'altitude pour que les effets de manche caméra au poing fonctionnent un petit peu et nous fassent oublier les discussions autour du matériel vidéo pour justifier les prises de son pas terribles. Certaines séquences sont éprouvantes (la scène de la découpe), d'autres enfoncent des portes ouvertes. Les promesses auraient pu être tenues jusqu'au bout.