Rien de tel qu'une bonne petite série B d'horreur qui ne pête pas plus haut que son genre et qui remplit l'objectif inhérent à tout honnête slasher: foutre la trouille.
Cold Prey y parvient souvent grâce à l'intelligence de son réalisateur à utiliser les décors comme un personnage à part entière du film. Une recette qui a déjà, par le passé, offert quelques uns des plus grands films d'horreur, de Shining à Wolf Creek en passant par Massacre à la tronçonneuse, The Descent, Creep, Détour mortel ou Fog...
L'immensité glacée des montagnes et le dédale de l'hôtel dans lequel se retrouve piégés une poignée de djeuns en goguette, avec un serial killer au cul, est filmée avec une vraie élégance et l'action est menée crescendo avec beaucoup de brio sans jamais tomber dans le gore popcorn qui pourrit tant de productions, notamment américaines.
Le film honore le genre auquel il appartient (le Survival) en en respectant scrupuleusement les règles et les comédiens sont tous très convaincants.
On développe assez rapidement pour leurs personnages une certaine empathie qui suscite une vraie tension tout au long du film.
Mais la vraie surprise tient au fait que Cold Prey, contrairement à ce que laisse imaginer son titre n'est pas un film US mais qu'il nous vient du froid, de Norvège très exactement et qu'il prouve une nouvelle fois la vigueur récente du cinéma de genre en Europe.
A l'origine il s'appelle Fritt Vilt... C'est sûr que, comme titre pour une sortie française c'était pas top... Alors va pour Cold Prey