Cold Prey vous manquait ? En voici un ultime et dernier épisode pour les amateurs de la saga. Retour sur les origines de Barth, le tueur psychopathe des montagnes norvégiennes.
Dans les années 80, une bande de jeunes décident d'aller passer un week-end en montagne afin d'y visiter un hotel abandonné. Malheureusement pour eux, ils seront pris en chasse lors de leur traversée par un maniaque bien décidé à les tuer un par un, et ce jusqu'au dernier.
Après deux épisodes qui faisaient de la saga Cold Prey quelque chose de largement consommable, on se demandait ce qu'allait nous réserver la production pour le troisième opus. Malheureusement ils ont fait exactement ce dont on ne voulait pas, une prequel inutile. Pourtant notre tueur était invincible, et la saga aurait pu se terminer par un — potentiel — ultime retour, mais non, plutôt que de ne prendre aucun risque, le tout s'embarque dans un passé des années 80, ne nous apprenant strictement rien, et n'étant finalement qu'un ersatz du premier opus, puisqu'il en reprend les bases scénaristiques.
Pas un moment l'on a de considération pour ces jeunes monumentalement cons, à un point tel que l'on ne prend même pas plaisir à les voir se faire charcuter. Ils courent, crient, font à peu prêt tout ce qu'il ne faut pas faire dans ce genre de situation, et franchement la pastille passe mal, au point de regarder sa montre, espérer que le générique de fin arrive, et finalement oublier qu'il y a eut une troisième partie à la saga.
Bref, Cold Prey 3 ne tire pas avantage de son format trilogie, qui aurait pu ressembler aux trips suivant une continuité (Feast, Hatchet...), mais au-lieu de cela se plante comme un Ring 0.
On n'en avait pas grand-chose à secouer du passif du tueur, celui-ci ayant été largement évoqué durant la saga, et puis le mystère est bien plus souvent efficace que des explications abracadabrantes. Les scénaristes semblent eux-aussi s'être moqués de son passé, à un point tel qu'aucune réponse ne sera donnée, si ce n'est 30 secondes avant le générique, nageant dans la débilité la plus absurde et la plus improvisée.
Ne cherchez pas de gore ou la brutalité qui était la marque de fabrique de la série, car ici tout ce qui pouvait être bon a été passé à la trappe, confirmant la nullité de la chose, et surtout son détachement total des autres films.
Les seuls gros points forts du film, car il y en a, sont sa photographie et sa mise en scène, particulièrement soignées, nous offrant de somptueuses prises de vues des forêts norvégiennes, mais également une utilisation intelligente de la lumière, nous donnant l'impression que l'on a filé à un bon réalisateur un bâton merdeux à décrotter. Visuellement ça reste du niveau de la saga, mais pour le reste on est plus proche d'un direct-to-dvd piège à cons.
Pour conclure, les fans de la saga pourront toujours jeter un oeil à la pellicule, bien qu'il soit certain qu'ils n'en garderont pas un souvenir impérissable. Les autres n'auront évidemment aucun intérêt à regarder ce film, car il est peu probable qu'ils réussissent à dépasser le premier quart d'heure.
Mention spéciale pour la photographie, comme ce fut le cas récemment avec The Reef, prouvant que de part et d'autre du globe la qualité et la médiocrité peuvent être comparables.