Alors qu'un fermier s'est fait assassiner d'une balle dans le dos, son frère va peu à peu se lancer sur la trace des meurtriers jusqu'à ce qu'il tombe sur un véritable gang dirigé d'une main de maître par un propriétaire sans scrupules et criminel.
Dans la catégorie des films totalement méconnus et oubliés dont la simple présence de Natalie Wood suffit pour m'y intéresser, The Burning Hills se révèle être un sérieux candidat. Mélange de western et romance avec un soupçon de chasse à l'homme, le film se laisse agréablement regarder bien qu'il ne soit que trop rarement transcendant et dont les enjeux forts ne sont pas vraiment bien retranscrits, tout cela manquant surtout d'intensité pour le côté western/chasse à l'homme et d'une véritable dimension romantique pour celui romance.
La partie romance est clairement la plus décevante où, tant dans l'écriture (surtout les dialogues et réactions des personnages) que dans la mise en scène, Stuart Heisler (ancien assistant de John Ford) peine à vraiment la rendre passionnante et à nous faire ressentir quelconques sentiments. C'est dommage car potentiellement il y avait moyen de faire bien mieux. The Burning Hills se rattrape un peu via son côté chasse à l'homme où Stuart Heisler arrive à rendre ses personnages et enjeux intéressants. Le scénario est assez simple, très manichéen aussi mais ce n'est pas vraiment un souci et il a le mérite d'aller à l'essentiel et de faire simple et sans esbroufe.
L'ensemble est plutôt bien rythmé malgré quelques temps morts en cours de récit et le procédé du cinémascope est assez bien utilisé, permettant de bien nous immerger dans cette belle reconstitution de l'ouest américain. Quelques scènes sont vraiment bien foutues et la distribution est plutôt bonne, notamment chez les méchants malgré un Tab Hunter qui semble trop tendre pour son rôle de gentil blondinet. Et puis il y a Natalie Wood... et rien que pour cette magnifique présence (même dans ce rôle un peu bizarre où les producteurs veulent lui donner un petit côté mexicain), ça vaut au moins la moyenne.
Finalement c'est surtout dommage que The Burning Hills soit, à ce point, convenu et ne fait ressortir ni véritable dimension romantique, ni intensité ou flamboyance, mais il se laisse tout de même gentiment regarder, notamment grâce à la belle et talentueuse Natalie Wood, sans qui je ne serais point aussi indulgent.