En 1996, j'ai vu le Crash de David Cronenberg. Il est vachement bien voyez le.
Ensuite Paul Haggis a gagné des oscars grâce à une des plus sombres merdes jamais pondues de l'anus de l'homme.
Le film, sur le modèle de Short Cuts d'Altman ( entre autres ) tente de montrer les interactions entre les différents groupes sociaux / ethnique de Los Angeles et sa banlieue.
Or c'est un échec sur toute la ligne puisque les intéressés se montrent complètement dignes des stéréotypes dont ils voudraient se détacher.
Au début par exemple, on a un duo de blacks qui se disent que c'est pas juste que les gens aient peur d'eux tout ça parce qu'ils sont blacks non mais c'est quoi ce monde dans lequel on vit tous les blacks sont pas forcément des gangsters ! Et là, Tac ! ils braquent un voiture ! Sympa la démonstration...
Et comme tous les personnages sont mono-dimensionnels, on assiste à une tripotée de scènes plus abjectes les unes que les autres. L'épicier Iranien, con et geignard se fait cambrioler parce qu'il a pas changé sa serrure, et il accuse le serrurier hispanique...
Le flic blanc raciste doigte une blacke en pleine rue juste pour le fun et son coéquipier blanc PAS raciste finit par tuer un des malfrats blacks du début, mais lui c'est pas grave parce qu'il n'est pas raciste ! En plus il fout le feu à sa bagnole, ça réchauffe les clodos : c'est un saint.
Bref, on est là à la recherche du choc à tout crin. Et si vous avez lu ma critique de Blindness, vous savez que je ne supporte pas ça...
Les situations sont toutes biaisées pour satisfaire une soif de scènes frappantes. Le flic blanc raciste finit par sauver la blacke doigtée d'une voiture en feu, juste pour que les violons fassent pleurer mémère. Un des deux délinquants s'avère être le petit frère d'un gentil flic black dont la mère est à moitié folle, et c'est justement lui qui se fait dézinguer. La scène Ô combien prévisible où l'Iranien veut flinguer l'hispanique avec des balles à blanc l'est tellement - prévisible - que je baille d'ennui. Et pour finir, le pic de la journée de la femme qui s'est fait braquer sa voiture... Le climax du film, pour elle c'est... Accrochez-vous bien... Qu'elle TOMBE DANS LES ESCALIERS ! Whoaw, puissant !
Sinistre blague.
Je vais arrêter là mon coulis de venin, je finirai juste par expliciter ma façon de parler tout au long de cet article : je me suis forcé à ne jamais écrire " Don Cheadle " ou " Matt Dillon " ou " Sandra Bullock " pour imiter cet horrible film qui ne fait jamais vivre ses personnages au delà de leur appartenance socio-ethnique de mes roubignoles. C’était pénible pour vous aussi ? Pour moi ça a duré deux heures...