"Portrait intime entre un père et son fils trisomique, Color Book déploie toute son intensité émotionnelle dans leur complicité hors du commun. Doté d’un sujet qui a tout pour bouleverser, David Fortune injecte toute sa foi dans son premier film, où il nous donne une bonne raison de suivre le parcours d’un duo en mal de repères et d’affection. Une petite note de douceur au milieu d’une sélection assez disparate."
"À la manière de Rain Man, ce road-trip dramatique repose alors essentiellement sur la complicité d’un père et son fils trisomique, tous deux endeuillés de Tammy (Brandee Evans), une épouse et une mère attentionnée, à la suite d’un accident de voiture. Dans le but de pallier cette perte et de se rapprocher l’un de l’autre, Fortune nous concocte un voyage semé d’embûches à travers la banlieue industrielle d’Atlanta. Assister à un premier match de baseball à domicile constitue alors le fil rouge du récit, mais Lucky (William Catlett) entend également cette proposition de la part de son fils Mason (Jeremiah Alexander Daniels) comme la dernière volonté de sa femme et compte bien achever cette mission quoi qu’il advienne."
"Parviendront-ils jusqu’au Truist Park à temps ? Pourront-ils enfin se réconcilier avec eux-mêmes, en mémoire de Tammy ? Toutes les réponses sont réunies dans une scène particulièrement prenante où Lucky et Mason s’engagent sur un passage piéton. Il s’agit notamment du point culminant de leur voyage, qui sur-symbolise un peu trop leur unité. Reste que cette séquence fonctionne mieux que les précédentes. Il manque donc encore quelques réglages pour que l’émotion jaillisse avec précision, car Color Book ne manque pas de générosité dans cette approche. Pour David Fortune, l’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu, mais de s’être bien battu. Ce vieil adage, qui peut sembler naïf selon la situation, trouve son lyrisme dans ce film de résilience, d’une grande sincérité."
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