Produit par Wong Jing et réalisé par le très doué Marco Mak (Blood Rules, Cop on a Mission, The Wall), Colour of the Truth est l'un des gros blockbuster de cet été à Hong-Kong. Doté d'un scénario intéressant, il dispose en plus d'un casting à en faire pâlir plus d'un, jugez par vous même : Anthony Wong (Infernal Affairs, Hard Boiled), Jordan Chan (Young and Dangerous, Enter The Eagles), Raymond Wong (Love Undercover, Wu Yen), Francis Ng (The Mission, A War Named Desire), Lau Ching Wan (Running out of Time, A Hero Never Die) et l'idole des jeunes Gillian Chung (Twins Effect, U-Man).

Colour of the Truth est en fait un mélange de film policier, de film d'action et de drame. Il se focalise sur le dilemme moral d'un jeune policier, Raymond Wong, qui lutte entre la vérité et le désir de venger son père, Lau Ching Wan, tué par son supérieur, Anthony Wong. Cela paraît basique au premier abord mais très vite on se rend compte que derrière tout ça, il y a bon nombre de machinations qui tout le long du film se manifesteront par des rebondissements parfois inattendus.

Parlons un peu des acteurs, en particulier de Anthony Wong qui, tout comme dans Infernal Affairs, interprète son rôle de policier un peu mystérieux avec beaucoup de classe et de charisme. Avec Lau Ching Wan et Francis Ng, tous deux présents pendant les 10 premières minutes, ainsi qu'Andy Lau, c'est un des derniers bons acteurs de leur génération à Hong-Kong, la plupart préférant continuer leur carrière aux U.S.A. Raymond Wong, que l'on a pu découvrir dans le très divertissant Love Undercover, est l'une des surprises du film et endosse très bien son rôle de jeune flic qui ne sait plus très bien où il en est dans ses décisions : Venger son père en tuant Wang Jiang ou rester droit et faire comme si ce rien n'était.

Comme certains pourront le remarquer, le film profite un peu de l'énorme succès de Infernal Affairs, et on remarque quelques petits points communs (ben ça a marché une fois, pourquoi pas deux). Tout d'abord, le choix de l'acteur principal et surtout du rôle qu'il va jouer, Anthony Wong qui dans les deux films, comme je le dis plus haut, incarne un policier à fond dans son travail mais qui reste mystérieux de par son passé inconnu dans Infernal Affairs ou de par quelque chose que seul lui sait dans Color of the Truth. Autre ressemblance, le final, qui lui aussi se déroule sur un immeuble et qui lui aussi est une confrontation entre trois personnes, qui rappellera par ailleurs la scène d'ouverture du film (je n'en dis pas plus). Il y a aussi la bande originale du film qui est assez similaire à celle de Infernal Affairs, avec des musiques aux rythmes entraînants et que l'on retient assez facilement.
Mais là où ils se différencient vraiment, c'est que Colour of the Truth est plus orienté action et bénéficie d'excellent gun-fights (celui dans la maison est vraiment terrible) bien filmés et qui bénéficient d'une bonne photographie (comme le reste du film remarque).

Pour résumer je dirais que Colour of the Truth, même s'il n'égale pas pour moi Infernal Affairs, est un très bon polar d'ambiance, agrémenté de très bons gun-fights, et qui possède un casting de choc. En attendant Heroic Duo de Benny Chan et Twin Effects de Dante Lam, les autres blockbuster de cet été, je ne peux que vous conseiller ce très sympathique Colour of the Truth.
cherycok
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le 23 nov. 2011

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