Go as you were
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Ce qui est le plus intéressant dans ce film, c'est la façon dont les dialogues entre les personnages expriment littéralement quelque chose mais insinuent quasiment tous autre chose. Et la force du métrage se trouve dans le parallèle entre cet effet et le fait que ces ados coincés dans ce pseudo-centre de cure contre la "disease of same sex attraction" doivent prétendre être ce qu'ils ne sont pas parce qu'ils ne sont pas autorisés à être ce qu'ils sont vraiment.
Mais d'un autre côté, le film a tendance à être un peu faible au sens où il est plutôt lent, calme. Ces ados gardent tellement de choses en eux-mêmes, qu'à un moment on s'attend à ce qu'ils sortent de leurs gonds et se mettent tous à hurler leur douleur. Cela n'arrive qu'une fois dans la film. D'une certaine façon c'est suffisant, car même si on ne voit pas exactement comment l'incident se déroule, on sait que c'est quelque chose de très grave et plein de sous-entendus (quand même, un ado se mutile car il n'est pas autorisé à être lui-même... le film a beau se passer en 1993, il est beaucoup trop d'actualité). De cette manière, le film ne part pas dans tous les sens.
Mais à la fin, lorsqu'ils "s'enfuient" du centre, le spectateur s'attend quand même à ce qu'il se produise quelque chose d'inattendu, qui ferait rebondir un peu l'intrigue. Mais à part le fait qu'ils s'en vont, rien ne se produit.
Donc d'un côté, même si le film est assez "slow", il n'est pas difficile d'être entièrement plongé dedans si l'on saisit le message qu'il essaie de faire passer. C'est cet équilibre entre être significatif sans en faire trop et soutenir au mieux l'attention sans être plat que la film a parfois du mal à trouver.
Aussi, la façon dont est traitée la religion est intéressante. Elle n'est pas représentée par des caricatures de religieux monstrueux. Elle est incarnée pas des être humains qui semblent lamba, mais qui, certes, s'efforcent de faire avaler à des ados en (re)construction un message archaïque limite extrémiste de censure d'eux-mêmes (on se demande d'ailleurs si certains d'entre eux y croient vraiment, quelle ironie). Donc elle n'est pas ouvertement décriée, mais l'idée est bien sûr tournée à l'absurde, et ce qui permet encore une fois au film de ne pas partir dans tous les sens.
Créée
le 12 sept. 2018
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