Sympa ce court-métrage.
Le sujet est plutôt bien traité, j'aime ce parallélisme et puis la manière dont ces deux mecs se rencontrent, ce qu'ils font ensemble et le dénouement. Mais j'ai trouvé le tout un peu long : certains passages sont étirés à la prise de vue (et au montage) alors que ça n'apporte pas grand chose. Il y a un côté contemplatif/voyeur qui apparaît, ce qui n'est pas inintéressant, mais je trouve que c'est tout de même mal amené, mal dosé, et par conséquent, il est des moments où j'attends simplement qu'il se passe quelque chose, à l'instar des deux protagonistes.
Le découpage est plaisant. C'est parfois maladroit, ou plutôt ça manque de fluidité mais ça passe. Sans doute que le même découpage ne passerait pas aussi bien avec une caméra numérique : ce qui rend le tout charmant, c'est bien la saleté de la pellicule (ça va même jusqu'à renforcer le sujet si on veut partir dans l'analyse poussive) ; moi, en tous cas, j'aime bien ce genre de visuel, j'aime beaucoup les 70's pour ça en fait. Je n'aime pas quand c'est trop lisse. Enfin, si j'aime bien, mais pas autant. Il y a de très chouettes plans quand même, comme par exemple cette femme absorbée par la télé ou bien ces pas de danse ou encore le plan du couteau (toujours cette symbolique du couteau dans le cinéma qui amène ici un message assez particulier :poignarder, c'est pénétrer, donc vouloir tuer un homme avec son couteau parce qu'il est gay, c'est surtout révéler sa propre homosexualité, non ?). Et puis les acteurs sont assez bons et jouissent d'une bonne gueule.
Bref, un court sympathique mais qui comporte quelques coups de mou.