Scénarisé par James Fung, habitué à pondre des histoires prêtant à l’action, Come from China narre donc le récit de mainlanders faisant parler les plombs et les poings. Son histoire, bien que classique pourrait être celle d’un film noir français, une de celle qui rappellerait les grandes heures de ce genre comme il était fait dans les années 50. Ici, des malfrats volent le butin illicite d’autres malfrats et nous plonge alors dans une guerre entre plusieurs factions de truands. L’ambiance est sombre et violente. Et on sait qu’il n’y aura que peu d’échappatoire heureuse pour nos protagonistes. Comme souvent, les personnages de ces productions sont entachés d’une fatalité qui ne leur laisse que peu d’issue.
Come from China, également connu sous le titre anglais Die Hard To Fight donne le la dès la première séquence, celle avant générique. Des hommes tentent de fuir la Chine Continentale sous le feu des armes. Il s’ensuivra peu après un braquage brutal et sans état d’âme. Par la suite, le film offrira des scènes d’actions savamment distillées jusqu’à un final qu’on pourrait qualifier de « monstrueux », notamment dans cette faculté que le cinéaste et son chorégraphe (Ha Kwok-Wing) ont à nous plonger dans un règlement de compte à base d’actes odieux. On assiste à un maelstrom de gunfight, d’explosions, de cascades, de combats pieds/poings jusqu’à l’utilisation de cocktails Molotov.
Si les femmes sont généralement les grandes oubliées de ce genre de production (indépendamment des Girls With Guns), Come from China offre l’un des rôles secondaires les plus forts à l’une d’elle. L’actrice Mondi Yau campe une femme cruelle et prête à tout pour récupérer son argent et venger l’un de ses associés. Elle y montre des dextérités martiales comme une adresse peu commune lorsqu’elle dégaine son automatique. Elle personnifie sous ses traits la bad girl à abattre en place du bad guy habituel. L’autre personnage féminin du métrage beaucoup plus en retrait, c’est celui de Joanna Chan. Si elle est propice à offrir une intrigue secondaire portée sur la romance, elle fera véritablement parlée d’elle à la toute fin du film, personnifiant quant à elle l’acte salvateur du métrage.
Come from China est une série B d’action fait de bruit et de fureur que tout aficionado appréciera à sa juste valeur, notamment lorsqu’il s’agit d’assister à ce dénouement cataclysmique. Un bonheur.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2014/04/04/come-from-china-1992-to-pak-hon-avis-review/)