Come down est un film qui ne mérite pas d’être vu ni acheté, malgré sa jaquette tapageuse et chanmé. Maintenant que la connerie a été faite par quelqu’un (un ami en l’occurrence), autant que tout le monde en profite… C’est simple, il ne se passe rien dans Comedown. La jaquette ose la comparaison avec Hostel, mais pour faire rire davantage l’amateur de navets endurci. D’un sérieux papal, le film nous aligne ses kaïra qui correspondent en tout point aux clichés véhiculés par la droite sécuritaire, sans la moindre nuance de ce qui fait un bon film sur le sujet (Harry Brown, ultra manichéen, en introduisait lui-même quelques unes, même si il zigouillait tout le monde). Ici, nos baltringues, après nous avoir raconté comment ils ont brûlé le pigeonnier de l’ancien concierge, vont squatter une grande tour HLM déserte qu’on se demande pourquoi les démolisseurs ne s’en sont pas encore occupé (sérieusement, le bâtiment est tellement en ruine qu’il y a danger vu sa hauteur). Et une fois qu’ils sont montés tout en haut, et ben ils se font attaquer par un mystérieux psychopathe vraiment sadique. Mais il se passe une heure avant qu’il ne se décide à agir. Entre temps, nos blaireaux s’insultent, se shootent, écoutent du mauvais rap, le réalisateur nous fait des séquences psychédéliques sans aucun autre intérêt que de gagner du temps… Et là, le psychopathe se met à torturer une fille en disant « sshhhhh ! Shhhh ! Ne dis rien… » pendant une minute, puis coupure. On se dit qu’il va enfin passer aux choses sérieuses. Puis nouveau plan où il a mis un scotch sur sa bouche « voilà, c’est mieux là. Hmmm. » en faisant briller son couteau dans la mauvaise lumière rouge… OK, il est pas très dangereux en fait, le psychopathe… D’ailleurs, ce psychopathe adore les pigeons, je vous laisse trouver tout seul son identité… Tout le monde se fait tuer, sauf le héros et sa pétasse (épargnée par le psychopathe pendant tout le film, il la retenait prisonnière sous un caddie renversé et elle ne savait pas comment en sortir). Avec un final égalant en psychédélisme fécal ce qui a précédé, on ne peut réprimer un éclat de rire devant la pauvreté du matériau final.