Une fois n'est pas coutume, le cinéma anglais met en scène des adorables adolescents encapuchonnés vociférant des "fuck" à tout bout de champ, apportant un véritable contexte social au cinéma de genre de sa royale Majesté, élément dont devrait s'inspirer le cinéma hollywoodien de temps en temps, ça ne lui ferait pas de mal.
Dommage dès lors que la toile de fond jouant sur la peur de la société envers ses jeunes ne débouche que sur un banal slasher prévisible (on devine dès le début qui mourra et dans quel ordre) aux personnages insuffisamment développés et peu attachants (voir même têtes à claques pour certains) confrontés à un boogeymen peu mémorable aux motivations absolument ridicules (ils ont tué ses pigeons !) et à l'aspect peu effrayant.
Souffrant d'une gestion hasardeuse de la topographie des lieux, nous paumant totalement dans le HLM servant de décors principal au film, et d'une interprétation inégale, "Comedown" n'est cependant pas désagréable à suivre et devrait contenter sans mal certains fans du genre, d'autant que le cinéaste délaisse le sempiternel happy end pour un final bien plus sombre.