Director’s cut
Disparu. L’Enfer des armes de Tsui Hark est une œuvre mythique à elle toute seule. Troisième et dernier film de Tsui Hark de sa période dite « en colère », l’original est interdit par le comité de...
Par
le 31 janv. 2013
32 j'aime
2
Comfort Women traite d’un sujet que l’on pourrait aisément qualifier de sensible, encore aujourd’hui au Japon. Des « femmes de réconfort » (japonaises, chinoises, coréennes, philippines,…) « recrutées » (sous couvert de mensonge) ou enlevées pour maintenir le moral des troupes nippones. Ou comment l’Armée impériale mis en place l’esclavagisme sexuel à travers l’implantation de maison close dans les zones occupées. Le propos dénonciateur d’un tel épisode de l’Histoire est tout à l’honneur de Bruce Le. Ce dernier semble d’ailleurs surfer sur une demande de procédure judiciaire contre le Japon qui fit grand bruit, internationalement parlant en 1991. Pourtant, il est difficile de ne pas voir dans ce Category 3 un film d’exploitation propice à racoler (scène de douche, complaisance dans la nudité,… en somme tout ce que peut offrir le film de prison lambda). Sous couvert de dénonciation, Bruce Le n’épargne rien aux spectateurs. On assiste à diverses situations toutes plus cruelles les unes que les autres. Tortures, viols, massacre,… Bruce Le va jusqu’à mettre en lumière les expériences sur des cobayes humains de l’unité militaire de recherche bactériologique de l’Armée impériale japonaise, l’unité 731. Difficile alors de jauger le bien fondé d’une telle démarche.
On pourrait alors dire de Comfort Women qu’il est tiraillé entre deux situations. La première, offrir un témoignage sur des exactions passées, et passé sous silence. Bruce Le développe un récit dans une veine documentaire, notamment en faisant appel à des archives (dispatchés tout du long). La deuxième, elle touche de près à la production qui racole. Dur de passé outre, cette démarche putassière qui désamorce l’intégrité de l’entreprise filmique. Au-delà de ce dualisme artistique (s’il en est), Bruce Le a au moins le mérite de mettre en image ces évènements tragiques. D’autant plus que globalement, il livre un travail honnête que ce soit dans la reconstitution d’époque ou bien le drame humain qui se joue. On soulignera la direction des acteurs, où tous offrent des prestations notables qu’ils soient confirmés ou non. Les interprétations participent donc aux points positifs. Pour le reste, on notera quelques scènes de guerre où mitraillages et explosions sont de la partie. Il ne s’en dégage rien d’extravagant. On sent que la production fait avec les moyens qui sont les siens, c’est-à-dire limités. Quant au point final, inutile de vous dire qu’il est d’une noirceur et d’une tristesse à l’image de ces faits historiques.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2015/05/25/comfort-women-1992-bruce-le-avis-review/)
Créée
le 10 sept. 2015
Critique lue 739 fois
2 j'aime
Du même critique
Disparu. L’Enfer des armes de Tsui Hark est une œuvre mythique à elle toute seule. Troisième et dernier film de Tsui Hark de sa période dite « en colère », l’original est interdit par le comité de...
Par
le 31 janv. 2013
32 j'aime
2
The Murderer commence dans le Yanji, ce début de film est d’un aspect quasi documentaire, Na Hong-jin nous montre une région aux immeubles vétustes et sinistres. Il y a une misère palpable qui...
Par
le 11 févr. 2013
31 j'aime
2
Kim Jee-woon réalise une pépite de style. La réalisation a du style comme son personnage principal (Lee Byung-hun). Tout y est stylé, les plans, les costumes taillés, la belle gueule du héro...
Par
le 28 mai 2013
31 j'aime