Alain Delon incarne un homme de presse, qui a été un ancien repris de justice ayant payé sa dette à la société, dont la vie va basculer quand il apprend que son fils est incarcéré parce qu'il a tué accidentellement un flic, alors qu'il était sous drogues. Il va user de son influence, voire plus, pour sauver cet adolescent qu'il connait au fond assez peu...
Comme dans plusieurs films de Giovanni, on y retrouve le thème de la rédemption à travers le personnage d'Alain Delon, qui a eu un passé peu avouable, et celui de la prison, à travers ce fils qui ne connait pas tellement non plus son père, toujours occupé avec ses affaires et son journal. Ironiquement, cette affaire va être l'occasion de les rapprocher. Je ne sais pas si on peut y voir un portrait inconscient de notre Alain national, car son fils était très jeune à ce moment-là, mais je le trouve par moment touchant en se battant pour la défense de son fils, mais les faits sont bels et bien là. Bien entendu, on a notre quota de violences sur les femmes, et un moment un peu bis où il torture un bijoutier soupçonné d'avoir la drogue dont a touché son fils. La première scène, où on voit de manière subjective le fils en pleine consommation de drogues, n'est pas non plus du meilleur effet, avec une image déformée.
Le titre est du film est bien trouvé, le passé du père qui lui revient à la figure, cet ado dont il ne s'est que peu occupé, jusqu'à cette très belle poursuite finale, qui est également l'introduction, signe que tout est en flash-back.
Tourné entre Armaguedon et Monsieur Klein, Comme un boomerang n'est pas un grand opus de la filmographie d'Alain Delon, mais il vaut largement le coup d'oeil.