Comment c’est loin nous présente le témoignage du rappeur Orelsan sur une jeunesse qui se cherche, souvent à deux doigts de renoncer, de laisser ces rêves de côté et de céder à la facilité d’une vie monotone et dépourvue de sens. Orelsan de son nom d’artiste, alias Aurélien Cotentin, n’a rien du rappeur de banlieue. Originaire de Caen, fils de professeur, rien ne le destinait au rap, mais malgré son diplôme d’école de commerce en poche, le jeune « Orel » veut se lancer dans la chanson. En compagnie de son partenaire de rap Gringe, ils doivent faire face à la vraie vie, le monde du travaille. Ils doivent produire un single en 24h, n’ayant rien créé en 5 ans, déjà. Une lutte perpétuelle entre leur devoir et leur indéniable goût pour la procrastination se joue alors. Mais qui va remporter cette bataille ?
Au delà des personnages des Casseurs Flowteurs, le film nous représente tous un peu. Investir son temps à produire une chanson de rap ou encore n'importe quel projet en général et avoir peur d'échouer, peur de se donner à fond, corps et âme, dans quelque chose qui peut ne pas réussir. On peut très bien se dire "à quoi bon ?" et s'enfermer dans une routine : un travail ennuyeux, les potes, les sorties, la glande. On se réveille, on a presque trente ans, mais rien n'est jamais perdu, on peut toujours rebondir et s'y mettre, s'investir vraiment cette fois et voir si ça marche. C'est ce qu'ont fait les Casseurs Flowteurs, ils ont investi leur talent dans la musique, ce sont inspirés de ce en quoi ils étaient les meilleurs : la procrastination, l'absence d'action, la peur de l'échec notamment pour en faire un album et un film.