Merci Patron ! Un titre déjà parlant d’ironie, qui nous met tout de suite dans l’ambiance de ce documentaire iconoclaste. En effet, le journaliste de Fakir, François Ruffin, reste tout le long du film sous une note d’humour décalé. Face à la misère de sa région, plombée par le chômage, Ruffin décide de traiter le sujet par l’ironie dès le départ, arborant les rues avec le logo « I love Bernard » en référence au milliardaire Bernard Arnault à la tête de la puissante firme LVMH, aussi à l’origine de la fermeture de l’usine textile ECCE dans la nord. Beaucoup d’audace chez ce journaliste qui se crée un personnage, fan absolu de « Bernard », tout en discutant avec des personnes touchées par la délocalisation d’ECCE. Il va cependant voler au secours de la famille Klur, au chômage, vivant avec 400 euros par mois seulement. Ruffin ne reculera devant rien pour permettre à cette famille, malheureusement une famille parmi des milliers, de sortir de la précarité. Un documentaire sous forme de mission spéciale qui nous tient en haleine et qui dénonce que les puissants sont prêts à tout pour préserver leur image. La morale reste que les minorités peuvent faire plier le riche roseau ! (Sans toutefois le briser).