La niaiserie tient lieu de caractérisation des personnages, la direction d’acteurs fait défaut tant chacun est en roue libre, le format téléfilmique prend rapidement le pas sur la forme cinématographique – fidèle, en cela, à ces téléfilms de Noël diffusés l’après-midi sur les chaînes de grande diffusion –, la musique sirupeuse lie le tout tel un mauvais sirop. Complètement cramé ! déconcerte par sa nullité plastique et narrative, de laquelle naît pourtant une certaine émotion naïve : la bienveillance, la rédemption et l’altruisme triomphent, punissant en contrepartie les égoïstes et les malveillants. Les étincelles naissent essentiellement de l’alchimie notable entre John Malkovich, charmant quelle que soit la réplique qu’on lui impose, et Fanny Ardant, à la parole suave.