Conan le Barbare
Dans les années 70, un certain Arnold Schwarzenegger débarque à Hollywood dans l’espoir d’y faire carrière. Mais voilà sa carrure hors norme, son nom imprononçable et son accent bien singulier décourage les producteurs de l’engager. On lui dit carrément d’abandonner cette idée saugrenue de devenir acteur et particulièrement après son premier film ‘’Hercule à New York’’ qui fut un échec retentissant. Arnold pourtant s’accroche à ce rêve et persiste. C’est en 1977 et avec le documentaire ‘’ Arnold le magnifique’’ que tout va s’accélérer pour lui.
Dans cette même période le réalisateur John Milius se penche sur l’adaptation à l’écran du célèbre ‘’Conan le Barbare’’. Il cherche alors un homme ayant la carrure et la prestance pour incarner un tel rôle. On lui propose comme choix Charles Bronson et Sylvester Stallone. Et c’est là qu’intervient le dit documentaire, Milius le visionne et c’est la révélation. Schwarzenegger est Conan à ces yeux, la production va rejeter l’idée, mais le réalisateur persiste et finira par avoir gain de cause.
La légende autrichienne en devenir est plus qu’emballée par ce projet, il y voit enfin une formidable opportunité de faire ses preuves. La production est alors lancée en grand pompe en Espagne, des décors gigantesques seront construits, tout un tas d’animatroniques seront utilisés et des milliers de figurants vont être impliqués.
Il n’y a pas à dire, Milius voit grand pour sa vision de Conan le Barbare. Le pari sera payant puisqu’il sera un succès au box-office, en plus de devenir culte aux yeux du public, et permettra en prime à Schwarzenegger d’être propulsé au premier plan. Le long-métrage va même devenir la référence de l’héroïque fantaisie au cinéma durant près de 19 ans jusqu’à l’arrivé de ‘’ Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau’’ en 2001. C’est par ce film qu’Arnold va débuter sa légende et il faut donc s’y intéresser pour comprendre en quoi. Alors parlons de ce long-métrage sans plus attendre.
Le synopsis est le suivant : Conan est le fils d’un chef de tribu qui va être témoin du massacre de sa famille par un mystérieux dirigeant nommé Thulsa Doom. Réduit en esclavage par ce dernier, Conan va alors démarrer un périple vers la liberté et la vengeance.
Au bout du visionnage de ce film, on comprend aisément son aura culte et en quoi il est devenu un pilier du genre à son époque. Le tout est un savant mélange entre une ambiance sombre et violente, mais aussi un ton épique et mystérieux.
L’œuvre en elle-même est tout simplement magnifique à bien des points de vue. Les décors et les nombreux panoramas réels sont incontestablement grandioses. La narration l’est tout autant et sublime un héros plus vrai que nature. Conan est une figure héroïque sans l’aide d’aucun artifice. Il se bat torse nu et l’épée à la main sans peur ni hésitation. Schwarzenegger l’incarne vraiment très bien et ce avec très peu de dialogue.
C’est sans doute à la fois la grande force et le plus grand défaut du long-métrage. Le récit a très peu de dialogues, tout se joue par les émotions et les regards. Le procédé fonctionne efficacement à bien des égards, mais on sent quand même qu’un tantinet plus d’échanges aurait été bienvenu.
Quoi qu’il en soit, ce ‘’Conan le Barbare’’ n’a pas usurpé son aura culte. Définitivement, on ne peut pas passer à côté si on s’intéresse à l’héroïque fantaisie et ou à la carrière d’Arnold Schwarzenegger. Pour ma part, je vais sans doute me laisser tenter prochainement par sa suite baptisé ‘’ Conan le Destructeur’’.
https://letterboxd.com/Math333/