"Dans quel monde sommes-nous destinés à vivre ? Concerning My Daughter tente d’y répondre avec beaucoup de rigueur. Trop peut-être, au point que ce premier long-métrage nous rende imperméables à l’émotion. Reste néanmoins toute la sincérité que dégagent les interprètes féminines pour nous accompagner au mieux dans ce conte moderne, où l’acte de réconciliation ultime est la tolérance."
"Dans cette adaptation du roman éponyme de Kim Hye-Jin, quatre femmes de différentes générations vont voir leur quotidien bouleversé. Lee Mi-rang apporte alors son regard féminin et universel pour que leur histoire trouve un écho dans un discours sur la tolérance. Pour cela, la réalisatrice emprunte le style et la narration visuelle de Lee Chang-dong, pour qui elle a été scripte sur Poetry, cependant avec beaucoup moins d’éclat. Ce qui surnage toutefois dans ce drame, c’est le personnage de madame Oh, une aide-soignante veuve et une mère à la charge d’une fille qui exprime ouvertement son homosexualité. Son endurance et sa détermination à défendre une dame sans enfants et atteinte de démence ont de quoi bluffer son entourage. Mais trop en faire pour Je-Hee, c’est peu en faire pour les autres. Un équilibre est rompu."
"Malgré des coutures visibles et une narration classique, Concerning My Daughter défait sans peine les mailles du conservatisme coréen, où le patriarcat s’immisce à toutes les étapes de la vie… et même après la mort. Il s’agit d’une lettre ouverte à la réconciliation avec les personnes âgées, ainsi qu’avec la nouvelle génération chargée de réactualiser des lois obsolètes et qui entravent leur quête du bonheur. Une œuvre pleine d’espoir qui mérite qu’on s’y attarde pour la chaleur qu’elle dégage.
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