Film de procès autour d'une personnalité reconnue après avoir été condamnée (comme Jeanne d'Arc ou Dreyfus) avec le beau Gary en fin de vie.
L'importance du général Bill Mitchell (comme le B-25) dans la vie de l'aviation n'est plus à démontrer. Il avait tout prévu (Pearl Harbour par les Japs, les avions qui dépassent le mur du son...) en se battant au quotidien (et contre sa carrière, aie aie aie) pour ne pas sacrifier la vie de ses hommes.
Les reconstitutions des avions d'époque sont pas mal, c'est bien filmé, rien à dire. Le récit n'est n'y trop long, ni trop embrouillé, du bel ouvrage vulgarisateur.
Contrairement à d'autres films sur les procès militaires (genre Ouragan sur le Caine), là Gary c'est clairement le messie incompris, pas d'ambiguïté, on peut se concentrer sur autre chose.
Les seconds rôles sont tous très bien (R Steiger, Fred Carl, Ma sorcière bien-aimée...) et le petit moment de bravoure entre Gary et Rod n'alourdit pas le truc.
Mais si j'ai bien compris, le pb c'est le règlement et pas plus globalement la nécessité de changer de mentalité dans un monde qui change et s'accélère. La guerre s'industrialise et les progrès aéronautiques vont tout changer, le porte-avion va remplacer le cuirassier comme roi des mers. Mais est-ce le propos de Preminger ?
Au passage, on apprend que dans les années 20, les US n'avaient que 9 avions (genre ceux de King-Kong) pour défendre leur territoire. Isolationnisme lorsque tu nous tiens. :-)
Depuis le complexe militaro-indus à l'aide du contribuable a renforcé le bazar, même si cela ne semble pas tjs efficace.
A voir pour Gary et ses acolytes confortablement filmés.