Condolences, lauréat d'un Prix au festival de Rotterdam, est un plan-séquence fixe d'une vingtaine de minutes (à part quelques coupures de presse au début) qui s'inspire d'un tragique accident de bus pour décrire l'effervescence médiatique autour d'une vieille femme ayant perdu son mari et son fils. Le maire, les journalistes, un prête, voisins et autres membres associatifs s'activent en tout sens mais oublie le principal, à savoir le facteur humain. Seul compte les chiffres, la communication, des réactions à chaud pour l'actualité...
La dimension satirique est assez bien vu sans trop en faire avec des comédiens naturels et une bonne gestion du mouvement et de la circulation. Reste le problème de la forme avec un dispositif trop théâtral (la scène pourrait tout à fait tenir sur les planches), mal aidé par une image numérique d'un autre siècle, trop peu défini pour qu'on profite de la profondeur de champ.