Conduct Zero par Ryo_Saeba
L'histoire de Conduct Zero se déroule dans un lycée en Corée durant les années 80 où Joong Pil, un jeune voyou, s'est forgé la réputation de « roi » du lycée grâce à la renommée de ses poings légendaires. Ainsi, dès le début du film, un des élèves narre à la classe un des exploits accomplis par Joong Pil la veille, et on entre tout de suite dans le film avec une séquence d'introduction totalement délirante dans laquelle Joong Pil défonce toute une équipe de Taekwondo dont les membres s'envolent comme des quilles sur la musique de Robot Taekwon (l'équivalent coréen de Astro Boy). Des moments comme ça, on en retrouvera par la suite également un autre pour narrer les exploits de son rival, tout frais transféré dans le même Lycée.
Avec Conduct Zero, il n'y a pas de prise de tête, on assiste à une comédie mettant en scène des gangs de lycée (filles comme garçons) avec des rivalités sur le plan du territoire / force comme sur le plan de l'amour. Car si le film commence comme une comédie pure, il va lentement glisser vers la romance mais heureusement le film n'est pas non plus une comédie romantique tel que les coréen ont l'habitude de nous servir avec 1 heure de comédie et 30 minutes de bons sentiments associés à un twist bien pourri que l'on voit arriver des kilomètres à la ronde.
On retrouve pas mal de références nostalgiques de la Corée des années 80 : la musique du générique de Robot Taekwon qui était diffusé à cette époque, tout comme dans le film Champion lorsque le héros court après le bus ; le matage du porno non censuré entre amis tout comme au début de Friend ; ou encore les gros disc LP 33 tours pour la musique. Les acteurs se débrouillent très bien, Ryu Seung-beom en tête dans son personnage de voyou au grand cœur mais aussi Gong Hyo-jin qu'on a pu déjà remarquer dans Volcano High, qui joue son équivalent féminin.
Au final, Conduct Zero est un bon divertissement avec des personnages bien construits, attachants, et un petit côté délirant par moment qui donne le sourire.