Une femme éplorée a un grave accident de voiture. Son mari attend fébrilement le pronostic à l'hôpital. Flashback sur ces époux encore jeunes mariés.
Le film commence comme une sotte comédie avec un chanteur connu pour attraction. Et puis se dessine avec la vie de couple de Dany Robin et Marcel Amont une comédie de moeurs, suivant que les deux amoureux ont décidé de s'accorder une totale liberté d'aller voir ailleurs...C'est, suivant la métaphore du titre, conduire à gauche, et c'est peut-être jouer avec le feu.
La liberté de ton, vaguement audacieuse, n'est pas sans séduire. Et je trouve que Dany Robin, ici, a la trentaine ravissante, alors que ses minauderies de la vingtaine, dans les années 50, ne m'ont jamais charmé. On ne trouvera pas de vérité ou de profondeur psychologique dans les personnages. Pas plus dans la première partie du film que dans la seconde, inattendu contrepied qui semble revenir à l'orthodoxie conjugale, c'est-à-dire à la conduite à droite. Thèse puis antithèse. Ce qui ne fait pas du film un pensum ni de Guy Lefranc un intello!
Au contraire, le film, trop léger dans la mise en scène, et dans son postulat, délivre des enseignements finalement assez pauvres et évidents. La comédie ne tient pas la distance et l'originale fantaisie des tourtereaux Catherine et Pierre se délite assez vite.