Qui sait ?
On me propose de regarder un film de Damiano Damiani."Ah, fis-je avec enthousiasme, El Chuncho, quien sabe?, ça fait longtemps que je voulais le voir !". "Non, me répond-t-on, ce n'est pas un western...
Par
le 12 sept. 2020
10 j'aime
1
Confession d'un commissaire de police au procureur de la république (Confessione di un commissario di polizia al procuratore della repubblica) est un très bon film italien sur la corruption réalisé par Damiano Damiani (le réalisateur du superbe El Chuncho), coécrit par Fulvio Gicca Palli et Salvatore Laurani (El chuncho) sur une musique composée par Riz Ortolani qui met en scéne le commissaire Bonavia (joué par l'excellent Martin Balsam) qui essaie depuis une dizaine d'années de mettre hors d'état de nuire Ferdinando Lomunno (joué par Luciano Lorcas vu précédemment dans La Scoumoune de José Giovanni (sous le nom de Luciano Catenacci), un promoteur immobilier criminel dont la liste de méfaits est très longue... Le substitut du procureur, Traini (joué par Franco Nero), un jeune magistrat Juif qui vient d'être nommé à Palerme qui enquête sur la corruption des haut fonctionnaire (dont son superieur , le Procureur Général Malta. joué par Claudio Gora) du pays... Et Serena Li Puma (jouée par Marilù Tolo), la sœur d'un tueur psychopathe (qui a été relâché par Bonavia, qui a vécu longtemps avec Lomunno et connait tous ses secrets... qui va devenir le principal témoin du jeune procureur... De façon surprenante, cependant, ce film de série se révèle prophétique quand on songe aux évènements qui vont avoir lieu en Sicile dans les années suivantes, marquées par l'assassinat du général Carlo Alberto dalla Chiesa en 1982, et des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino en 1992, des procès géants et finalement de l'opération Mains propres (1992-1993) qui mettra fin au système politique italien basé sur le bipartisme (Démocratie Chrétienne, alliée au Parti Socialiste, et Parti communiste)... et il est assez caractéristique du cinéma italien "politique" des années 70, le film est assez prenant, mouvementé et vif... et surtout superbement bien joué par Martin Balsam et par Franco Nero qui est bien meilleur que Django ou il faisait du sous Clint Eastwood... Enfin bref, un trés bon film qui condamne une corruption plus forte que les lois et la justice.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 5 déc. 2015
Critique lue 590 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Confession d'un commissaire de police au procureur de la République
On me propose de regarder un film de Damiano Damiani."Ah, fis-je avec enthousiasme, El Chuncho, quien sabe?, ça fait longtemps que je voulais le voir !". "Non, me répond-t-on, ce n'est pas un western...
Par
le 12 sept. 2020
10 j'aime
1
Le cinéma italien des années de plomb est un terreau qui a vu naître pas mal de films contestataires très efficaces, de Dino Risi (Au nom du peuple italien, 1971) à Francesco Rosi (Cadavres exquis,...
Par
le 2 nov. 2022
7 j'aime
Un des principaux artisans du polar Italien, l'apport notable de Damiano Damiani au genre s'inscrit surtout à partir de son essor de la fin des années 60, notamment à travers ses collaborations...
le 27 mars 2011
6 j'aime
Du même critique
Ma Loute est un OVNI cinématographique sur les apparences cachés très lourdement réalisé par Bruno Dumont qui met en scéne les Van Peteghem une famille très snobinarde de riches bourgeois lillois qui...
Par
le 18 mai 2016
25 j'aime
20
En 1937, Patrick McDonald fonde « l'Airdome », restaurant sur la Route 66 près de l'aéroport de Monrovia en Californie... lequel sera déplacé à 64 km à l'est de San Bernardino et rebaptisé McDonald's...
Par
le 31 déc. 2016
20 j'aime
4
Il était une fois dans l'Ouest (C'era una volta il West) est un superbe Western Opéra Italo-américain réalisé par Sergio Leone sur une musique composée par Ennio Morricone... coécrit par Sergio...
Par
le 2 sept. 2017
15 j'aime