Que faire lorsque tout est manqué, lorsque les singes animés jouent mieux que les acteurs, lorsque la cité de diamant est atteinte dix minutes avant le générique et met en scène le massacre des gardiens, la fusillade d'animaux décimés en vain ? Il y a pourtant un élément à sauver, sans compter la composition musicale de Goldsmith qui fait bien son travail sans pour autant proposer une œuvre mémorable : la qualité de l'animation. Car le singe principal émeut et constitue le seul protagoniste agréable à suivre ; ses problématiques - effleurées - autour de sa réinsertion dans le milieu naturel intéressent mais tournent vite au ridicule par un final déconcertant de facilité. Pour le reste, Congo sombre dans la grandiloquence américaine totalement malvenue, couvre sa bêtise généralisée de dialogues bruyants et minables (l'écriture de ce film est une catastrophe, leçon d'anti-cinéma), accumule les scènes aventureuses sans jamais leur conférer une âme, une essence. Rien ne vit dans cette jungle de pacotille, pas même l'intérêt du spectateur. Dommage, c'est très mauvais.