Depuis sa sortie, et malgré un succès non-négligeable au box-office, « Congo » se traîne une mauvaise réputation. J’ai voulu voir par moi-même ce que pouvait donner ce film d’aventures typiquement 90’s…
Honnêtement, ça part avec de bons ingrédients. Une adaptation de Michael Crichton, mêlant high-tech, militaire, et jungle. Avec le succès de phénoménal de « Jurassic Park » 2 ans auparavant, les financiers n’ont pas du être trop difficiles à convaincre... Et puis il y a cette idée de retrouver l’aventure à l’ancienne, avec notamment des décors naturels (Californie et Costa Rica, bien loin de l’Afrique !).
Sauf que la mayonnaise ne prend pas vraiment. La manière dont l’expédition se monte est très poussive. La mise en scène reste fade. Les acteurs ne sont pas très bien dirigés, et les personnages ne sont guère attachants. En tête, ce scientifique incarné par Dylan Walsh, sorte de Patrick Swayze version discount. Ou ce « philanthrope » roumain clairement chelou, qui ne servira pas à grand-chose dans l’histoire. Enfin pas plus que la plupart des personnages, que l’on pourrait retirer de l’intrigue sans mal.
D’ailleurs une note à Tim Curry : j’aime bien cet acteur, mais là il est aux fraises. Au passage, je travaille régulièrement en anglais avec des Roumains, et leur accent n’a rien à voir avec ce qui nous est montré à l’écran ! Finalement, le seul personnage un peu intéressant est le mercenaire joué par Ernie Hudson, qui apporte du fond et de la bonhommie à l’intrigue.
Néanmoins tout cela se laisse à peu près suivre, s’il on est très indulgent. La musique de Jerry Goldsmith aidant. Je note au passage que plusieurs segments semblent repris des Allan Quatermain de la Cannon, dont il avait également composé la BO. Le costume du gorille Amy fonctionne aussi relativement bien.
Du moins jusqu’au tout dernier acte, qui part complètement en sucette. Tout se résout brutalement, à coups de gorilles en costumes ridicules (je comprends qu’ils ont attendu le dernier moment pour les montrer !). De laser, de lave, et de diamants.
Un bon point quand même : ils nous ont évité la romance mièvre et cliché entre les deux scientifiques, que je redoutais jusqu’au dernier moment !