Conjuring 2 raconte un autre dossier d'exorcisme par la famille Warren.
Petite surprise de l'horreur, Conjuring premier du nom avait de quoi faire dresser les poils et les cheveux face à ses mécanismes bien huilés et puissants de surprises. C'est donc après un Annabelle décevant que le maître du genre revient pour nous mettre une seconde claque de style qui fonctionne toujours avec autant de force. La petite maison donne moins de moments forts et symboliques que le grand domaine précédent, mais il faut bien remarquer que c'est une atmosphère oppressante qui monte graduellement dans la noirceur atteignant son paroxysme lors de son final.
Reprenant leur rôle, Patrick Wilson et Vera Farmiga sont toujours bien convaincants. L'accent est plus mis sur leur couple et sur Ed Warren qui a un rôle plus important et déterminant que sa femme, qui elle avait la vedette dans le précédent opus. Les enfants sont bons, avec évidemment Madison Wolfe qui ressort un peu plus du lot avec son interprétation de l'ensorcelée désincarnée. C'est d'ailleurs avec plaisir qu'on remarque que les moyens de détection et de révélation des esprits ont changé, évitant ainsi une redondance face au cas d'avant. Il n'empêche que le spectacle est toujours bien là.
Face à ce contrat de l'horreur bien rempli, force est de constater que le film n'est pas exempt de défaut. Le début est assez lent et maladroit dans sa volonté de crédibiliser le travail des Warren. Prétextant un fiasco non dévoilé par le couple, c'est un peu trop souvent que la fameuse menace du faux est soulevée, alors même que le spectateur avait déjà vu les manifestations de l'esprit et donc ne croira pas au canular. Du coup, le commencement du film est inintéressant et long, et on a l'impression d'être dans une sorte de surenchère du spectaculaire avec les apparitions mystiques, quand de simples suggestions marchent aussi bien.
Conjuring 2 m'a fait autant d'effet que le premier, avec moins de grosses frayeurs mais une atmosphère encore plus prononcée.