A priori on pourrait penser qu'un mystère et un horreur s'imbriquent jusqu'à un certain point sachant que le rapport est assez fusionnel. Ce film souffre du fait que sa trajectoire est assez limitée. C'était presque comme si le réalisateur se sentait obligé d'injecter l'horreur pour satisfaire l'étiquette. De fait, cet aspect semble assez feint. Cela dit, si on élimine l'infériorité de l'horreur, on découvre une intrigue fascinante fondée sur des archétypes religieux. Le personnage principal se sent écarté entre les cicatrices occasionnées par son passé et le besoin de se forger un avenir malgré ce qui lui est arrivé. J'en conviens que toute légitimité se dissout dès qu'elle voit son père (vous reconnaîtrez la scène dont je vous parle quand vous l'aurez vu). Toutefois, je ne crois pas que le film se dénoue completement, ce qui est rare dans ce genre. Il me semble que l'horreur fait office de béquille pour vulgariser le film, mais les aspects qui apparaissent en filigrane méritent plus d'attention.
Si le film aurait pu se passer de tous les archétypes anodins qui s'accompagnent l'horreur, il aurait été dix fois plus mémorable. Cela dit, si vous êtes simplement à la recherche d'un film pour faire passer le temps, ce n'est pas le pire choix qui soit.