Paragraph 78, Part 1 et 2.

Si le film Contagion est bancal c'est un peu normal, car, avant de débarquer dans ce montage international d'un simple DVD en France et dans une version réduite de 130 minutes, Paragraph 78, films de Mikhail Khleborodov en deux parties de 90 minutes chacune, sorties séparément sur les écrans russes le 22 février 2007 et le 29 mars 2007. On se doute que le montage russe doit creuser un peu plus profond mais l'on a ici seulement 2h10 minutes pour vraiment embarquer dans l'histoire, s'identifier aux protagonistes, comprendre leur motivation...
La première partie du film sert de (longue) entrée en matière, explorant d’abord la dissolution du détachement militaire suite à une mutinerie des hommes envers leur chef abusif qui débouche quelques années plus tard sur une mission : mandaté pour réunir le groupe, Gudvin (Gosha Kutsenko, vu dans le diptyque de Timur Bekmambetov Nightwach-Daywatch) démarche auprès de ses anciens camarades d’armes pour qu’ils acceptent de reformer un bataillon le temps d’une expédition grassement rémunérée. Cette étude de caractère assez laborieuse trouve sa justification dans la deuxième partie, intitulée Paragraf 78 - Film vtoroy, durant lequel les soldats se retrouvent plongés dans l’antre du virus, condamnés à collaborer, malgré les nombreuses mésententes qui fissurent le groupe. Mission de reconnaissance achevée, informations relevées, cadavres empilés dans la chambre froide, les guerriers aspirent à retrouver leurs occupations premières. Mais ce satané paragraphe 78 vient leur mettre des bâtons dans les roues. Celui-là même qui spécifie qu’en cas de contamination par un virus inconnu, les soldats bénéficient de 24 heures de quarantaine au bout desquelles, si leur état ne s’est pas amélioré, ils disparaîtront dans une explosion...
Impossible de ne pas penser aux films références : The Thing, Predator, Aliens, Doom et Resident Evil quand on commence à regarder cette grosse production Russe. Quelques scènes bien torchées, une troupe de gueules burinées aux répliques assassines, l’arsenal de l’actioner bourrin est respecté à la lettre.