À part quelques films dans les années 80 et son rôle d’homme invisible dans la version de Carpenter la décennie suivante, Chevy Chase n’a jamais été un humoriste très connu ni apprécié en France, la plupart de ses films étant distribués directement en vidéo. C’est le cas de ce Cops & Robbersons défoncé par la critique U.S. où un père de famille avide de séries policières va devoir héberger deux vrais flics pour surveiller un gangster ayant récemment emménagé dans la maison voisine…
Allergiques à Chevy Chase et à ses bourdes exécutées avec le sérieux qu’on lui connait, vous ne succomberez hélas pas à cette comédie policière simple comme bonjour qui exploite à peine son concept de flic bourru empêtré d’un monsieur tout-le-monde gaffeur. Le scénario préfère en effet s’intéresser aux valeurs familiales américaines (une habitude dans les films avec Chase) et surtout comment ce vieux Jack Palance, toujours autant cynique, va être le modèle dans la famille Robberson, au détriment de notre héros un brin loser. Déjà vu donc et pas très fendard au final.
Reste la présence de l’immense Robert Davi en bad guy, de Dianne Wiest en épouse admirative et d’une poignée de séquences sympathiques comme l’infiltration chez Osborn ou les apparitions vampiriques du tout jeune Miko Hugues, le plus sous-exploité des enfants-stars des 90s. Jamais hilarant et pas vraiment maitrisé au niveau de la mise en scène, celle-ci étant confiée à un habitué des films de Chevy Chase, Cops & Robbersons est tout juste un moment agréable et prévisible qui justifie sa sortie française en vidéo.