Le commissariat d'une petite ville va être troublé par l'arrivée sous les verrous d'un tueur à gages et d'un escroc qui le poursuit, le tout sous les yeux d'une jeune flic. Elle qui s'ennuyait à mourir dans son métier va être servie.
Après le sommet que fut Le territoire des loups, je trouve que le cinéma de Joe Carnahan s'affadit de plus en plus. On sait qu'il peut avoir des relations difficiles avec ses producteurs (ce qui fait qu'il a raté des succès comme Mission Impossible 3, Bad Boys 3 ou encore Death wish), mais cette intransigeance, qui est à saluer, le condamne peu à peu à de petits budgets qui ne le mènent pas vraiment où ses ambitions le voudraient. Car Copshop est de ceux-là, et plus encore avec son tournage sous Covid qui affecte énormément le résultat à l'écran.
Quand on pense à un huis-clos dans un commissariat, Assaut sur le central 13 est le titre qui vient tout de suite en tête. Mais Carnahan évite frontalement de se frotter à Carpenter pour un duel davantage psychologique entre trois personnages, joués par Frank Grillo, Gerard Butler et la nouvelle venue Alexis Louder, prometteuse. Alors oui, il y a de l'action, mais ça reste avec parcimonie, tout comme les scènes où les personnages sont plus de deux à l'image. C'est en ça que je pense que le scénario a du être réécrit, car tout est prétexte pour éloigner les personnages, qui sont enfermés dans des cellules voisines, ou des dialogues qui se bornent bêtement à du champ/contrechamp.
Cela dit, les 107 minutes se déroulent sans accrocs, on s'amuse de voir Gerard Butler en faire des caisses, de voir Alexis Louder en remontrer aux mecs, le générique d'ouverture qui reprend le thème de Magnum Force, avec une des seules scènes en extérieur qui est dans désert, mais c'est vraiment du Carnahan au petit pied.