Sorti la même année que Le Parrain, Cosa Nostra raconte le parcours et l’histoire vraie du mafieux et repenti Joe Valachi (Charles Bronson), son implication dans la guerre des gangs durant laquelle il rencontre et se lie à Salvatore Maranzano (Joseph Wiseman) avant de rejoindre l’ennemi Vito Genovese (Lino Ventura) grand ami de Lucky Luciano (Angelo Infanti) et qui de là est arrêté. Convaincu qu’il a été balancé par Valachi, Genovese lui assène un baiser de la mort en prison. Valachi se sachant quasi condamné, il décide de passer aux aveux et de collaborer avec les autorités américaines, un acte inédit retranscrit sous forme de flash-back afin de mieux aborder les raisons qui ont conduit Valachi à briser la fameuse loi du silence et à révéler au monde entier le fonctionnement de la Mafia. Cosa Nostra est un film très instructif car il relate des faits inspirés de faits réels et de personnages authentiques, il représente la période de prohibition, mais surtout les jeux de pouvoirs opposant deux familles aux visions différentes. D’un côté Salvatore Maranzano sicilien conservateur et très attaché aux traditions, de l’autre, Vito Genovese et Lucky Luciano qui représentent un clan à l’ambition grandissante prêt à tout pour atteindre les sommets. Ce qu'il faut réellement retenir, c’est que contrairement à Francis Ford Coppola, Terence Young se veut historien. Malgré des anachronismes flagrants, Cosa Nostra tient la route et vaut le détour pour la présence de Lino Ventura toujours aussi appliqué, donnant la réplique à un Charles Bronson bien loin de son cultissime harmonica car pas du tout convaincant dans ce rôle de premier plan.