On comprend rapidement le degré de détachement du jeune Eric Packer face à la vie "réelle", on s'aperçoit très vite que sa limo est son cocon de pouvoir : il y vit, il y travaille, il y reçoit ses subordonnés, collaborateurs, maîtresses, et rien de l'agitation qui règne au-dehors ne peut l'atteindre. Seule sa femme semble pouvoir le sortir du confort de cet espace protégé, et ainsi avoir la main sur lui le temps d'un instant. Elle a la main, peut-être, mais elle n'est pas irremplaçable. Totalement détaché, le Packer.
Effet boule de neige, spectateur de ce détachement, on a soi-même du mal à s'attacher à ce golden boy, à raccrocher les uns aux autres les wagons de sa vie, et surtout à suivre Cronenberg jusqu'à destination.
Les dialogues sont pourtant riches et savoureux, mais ils se perdent parfois dans les entrelacs de l'univers compliqué de la finance. Et dans des longueurs.