Eric Packer (Robert Pattinson), vingt-huit ans, multimilliardaire, se rend chez le coiffeur en limousine le jour où deux événements se conjuguent pour bloquer la circulation à Manhattan : une visite présidentielle et l'enterrement d'une star du rap. Alors que son empire financier s'effondre, Eric est persuadé qu'il va être assassiné dans les 24 heures.
Le film est l'adaptation du roman éponyme de Don DeLillo, qui le jugeait pourtant inadaptable car « l’essentiel de l’action est confiné à l’intérieur d’une voiture, ce qui n’est pas forcément très cinématographique ». Le livre avait d'abord reçu des critiques très négatives, avant d'être considéré comme prémonitoire quant à la crise du système financier de 2007. Le film intervient alors que les effets de la crise se font toujours sentir, et que les doutes sur le devenir du système capitaliste n’ont jamais été aussi grands.
David Cronenberg n'avait pas lu le livre de Don DeLillo avant que son producteur, Paulo Branco, ne vienne lui proposer d’en faire un film. Le réalisateur a lu le livre en deux jours, et accepté de le réaliser. C'est l'une des premières fois de sa carrière où il n'est pas à l'origine de son projet. L'écriture du scénario ne lui a pris que six jours : il a d'abord repris mot pour mot les dialogues du livre, puis il a «bouché les trous» entre ces dialogues. Seule la fin du film connaît une modification importante : dans le livre de DeLillo, le héros se rend compte qu’il figure au milieu du tournage d'un film, que tout cela n'était qu'une illusion, mais Cronenberg se « méfie des films dans le film. Cela peut être intéressant, à condition qu'il y ait une vraie nécessité ».
Mon opinion sur ce film : A fuir !!!
Je n’avais pas vu ce film lors de sa sortie et je l’ai vu en DVD car je suis un grand fan de Robert Pattinson dont j’ai eu l’occasion de découvrir, depuis Twilight, tout le talent, en particulier à travers des films comme De l’eau pour les éléphants ou, plus récemment, Bel Ami.
Mais, pour paraphraser le réalisateur, je ne pense pas que la réalisation d’un tel film ait correspondu à une « vraie nécessité ». Ce film, en plus d’être un ratage complet, est une horreur : lent, verbeux, des scènes d’une vulgarité sans nom auxquelles je ne comprends pas comment des acteurs de renom ont pu accepter de se prêter.
Je partage une grande partie des critiques de spectateurs (« Une 1.45 H de prêchi-prêcha incompréhensible ou de pseudo-philosophie à la petite semaine » [Un visiteur] ; « C’est probablement le film le plus chiant que j’aie eu à voir de ma vie » [Simon1310] ; « C’est la 1ère fois de ma vie que je sors en pleine séance, ennuyeux à mourir, bavard pour ne rien dire… » [Olygopoly], etc.) Quant aux critiques professionnels, à part celles des inénarrables Cahiers du Cinéma ou des Inrockuptibles qui font, comme d’habitude, dans l’intellectualisme prise-de-tête, le film est « un interminable naufrage artistique » pour Mad Movies ; « Analogies et métaphores ne suffisent pas à faire cinéma, surtout quand la verbosité ne rencontre aucune compensation esthétique » (L’humanité) ; «Brillant pour les uns, assommant et verbeux en ce qui nous concerne. » (Le JDD). Le film a obtenu une note désastreuse de 1 ,8/5 sur Allociné. Pour moi, ce sera un petit 1/5 et encore. Ceci dit, je ne remets pas en cause la prestation de Robert Pattinson qui a eu bien du mérite de jouer un rôle aussi injouable. Mais je déconseille de le voir, même à ses fans les plus endurcis.