F.E.A.R : y'a rien à faire

Sombre inconnu n'ayant à ce jour rien fait dans le domaine du 7e Art (si ce n'est le poste de larbin du réalisateur sur Shoot 'Em Up), le dénommé BenDavid Grabinski s'attèle pourtant à l'écriture et la réalisation d'un court-métrage audacieux et intéressant : Cost of Living. Bien influencé par les jeux vidéos du style "Doom 3", "Dead Space" ou encore "F.E.A.R", le court narre comment deux agents de sécurité d'un bâtiment apparemment top secret vont devoir flinguer des créatures échappées du laboratoire de la bâtisse. Ça a l'air intéressant. La résultat est juste raté.

La photographie est impeccable, les décors sobres mais bien foutus, les costumes réalistes et le casting plutôt alléchant, comprenant donc le sous-exploité Brendan Routh (Superman Returns), le sympathique Bret Harrison (la nouvelle série "V") ainsi que la voix de Mary Elizabeth qui donne le timbre à l'ordinateur du bâtiment (ça c'est du guest star). Hélas, malgré un esthétique réussi et un pitch qui s'annonce badass, on ne récolte que du vent.

Cost of Living est bien filmé, avec très bonne image, une bonne atmosphère et deux acteurs sérieux s'envoyant constamment des punchlines de série B mais c'est tout. Pas l'ombre d'une bêbête et un suspense abyssal... Faute de moyen, Grabinski ne nous dévoile que dalle sur lesdits monstres et nous fait forcer sur notre imagination. C'est quasi-obligé mais dans le cas présent, c'est aussi inutile (pourquoi faire un film de monstres virulents s'il n'y a pas de monstres). Très déçu donc de ce projet au départ intéressant mais confiant quant au petit talent de son metteur en scène.