Ça vous est déjà arrivé à vous de vous lancer dans un film et de, au bout d’un moment, vous demander si vous n’avez pas confondu de film ? Ça m’était déjà arrivé sur le film espagnol Insiders : Escape Plan qui était très similaire au film Insiders, les 2 traitaient en plus du même thème (un braquage de banque). Je voulais voir le 2ème, mais en fait j’avais vu le premier qui, en plus, n’était pas terrible. V’là ti pas qu’il nous est arrivé la même chose hier. Nous voulions voir le film anglais de 2008 The Cottage, sorti chez nous sous le titre Bienvenue au Cottage, et nous avons en fait lancé Cottage Country, film canadien de 2013. Comme la première fois, ce n’était pas très bon. Pire encore, ce n’était pas bon du tout. Alors qu’il parait que celui qu’on voulait voir au départ est très bon. Malédiction !


Mise en scène par Peter Wellington qui avait déjà occupé le poste de réalisateur sur des séries telles que Slings and Arrows, Exhibit A : Secrets of Forensic Science ou encore The L.A Complex (que des trucs ultra connus donc…), Cottage Country semble vouloir surfer sur l’humour noir anglais mais sans jamais y parvenir. On y suit un joli couple, Todd et Cammie, qui décide de prendre une semaine de vacances au cottage de la famille. Todd a envie de profiter du superbe cadre du cottage pour passer une semaine géniale et demander sa promise en mariage. Mais à peine arrivés, voilà que débarque son petit frère, Salinger, un peu encombrant et sa petite amie, Masha, qui l’est tout autant, alors qu’ils avaient bien précisé à toute la famille que cette semaine était pour eux. Todd essaie d’expliquer à son frère qu’il doit partir d’ici. Le ton monte et il tue accidentellement son frère. Lorsque Cammie apprend ça, elle ne veut surtout pas gâcher cette semaine de vacances ensemble. Ils décident de tuer la pénible Masha, de les découper tous les deux et de balancer les morceaux au fond du lac qui borde le cottage. Personne ne savait qu’ils étaient là, alors ça leur semblait être une bonne idée. Mais alors qu’ils reviennent de leur petite balade « bucolique » sur le lac, ils s’aperçoivent que leur frère avait invité une vingtaine de potes pour faire la fête. Et lorsqu’ils décident de tuer un vieil ami du frangin qui pose un peu trop de questions par rapport au scénario qu’ils ont convenu, c’est là que les ennuis vont réellement commencer.


Cottage Country est une comédie noire dans la veine de Tucker and Dale vs Evil, autre comédie horrifique qui avait surpris pas mal de monde lors de sa sortie en 2010 de par ses effets gores, son scénario à base de quiproquos, et son humour ravageur. Cottage Country semble tenter de reproduire l’expérience mais il se prend très vite les pieds dans le tapis. La photographie du film est sympathique, permettant d’admirer les superbes paysages canadiens, mais la mise en scène est trop passe-partout, sans aucune audace. Le rythme du film est assez mou, plat, et tout y est téléphoné. Les deux acteurs principaux, Tyler Labine (Tuker and Dale vs Evil, Flyboys) et Malin Akerman (Watchmen, Final Girls) sont plutôt bons, mais ils n’arrivent jamais à nous faire croire à une histoire qui ne sait jamais quelle direction prendre. Rien n’est crédible dans Cottage Country, à commencer par l’élément déclencheur du scénario, la mort « accidentelle » du frère. Il y avait moyen de faire autrement, de manière bien plus « accidentelle » justement. Pire encore, on a l’impression que, au bout d’un moment, le film ne sait plus quoi faire de son idée principale et décide de partir vers une toute autre direction en se lançant dans une autre intrigue. Impossible de s’accrocher au comique qui ne fonctionne pas avec un film qui se prend au final trop au sérieux, ni même aux scènes gores. Alors que le genre s’y prête, Cottage Country n’est jamais trash ; c’est même très soft (un coup de hache, un coup de flèche et rien de plus) comparé à son « modèle » Tucker and Dale qui utilisait ses scènes gores à des fins comiques. Etait-ce le fait de constater que nous nous étions trompé de film qui nous a fait sortir de ce dernier ? Ou est-ce tout simplement que Cottage Country n’est pas un bon film ? Sans doute un peu des deux à vrai dire…


Cottage Country est une comédie noire à tendance horrifique qui se plante dans tout ce qu’elle entreprend. Le résultat n’est pas bon et n’est sauvé du naufrage total que par ses jolis paysages canadiens et son duo d’acteurs qui tente tant bien que mal d’empêcher le bateau de couler.


Critique avec images et anecdotes : ICI

cherycok
3
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le 18 déc. 2020

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cherycok

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